Lors d’un conflit, l’éducation est interrompue et les institutions éducatives deviennent souvent des cibles, ce qui entraîne un important ralentissement du processus d’émancipation socioéconomique continue de la population.
Généralement, cette perturbation se caractérise par la destruction des terres et des infrastructures matérielles, le déplacement des élèves et des enseignants du fait de l’insécurité, la fermeture récurrente d’écoles, l’interruption du processus d’enseignement et d’apprentissage. Pire, expose aussi davantage les élèves à diverses formes de violence, telles que le recrutement pour devenir enfants soldats, les kidnappings, les viols, les mariages forcés, les grossesses précoces et divers autres traumatismes durables, voire la mort.
Les systèmes éducatifs africains pâtissent énormément des conflits
Un rapport de 2018 intitulé L’éducation attaquée et publié par la Coalition mondiale pour la protection de l’éducation contre les attaques, révèle la terrible destruction à laquelle sont confrontés les systèmes éducatifs dans les guerres et conflits récents ayant sévis dans 18 pays africains entre 2013 et 2017.
Selon le rapport, ces pays (Burkina Faso, Burundi, Cameroun, République centrafricaine, Tchad, République démocratique du Congo, Égypte, Éthiopie, Kenya, Libye, Mali, Niger, Nigéria, Somalie, Afrique du Sud, Soudan du Sud, Soudan et Zimbabwe) avaient connu plus de cinq affaires de violence contre leur système éducatif au cours de la période étudiée.