En Afrique subsaharienne francophone, des millions d'enfants restent exclus du système scolaire. Parmi ceux qui accèdent à l’éducation, plus de 55 % des enfants en début de cycle (cycle 2) n’ont pas atteint le niveau « suffisant » en langues et près de 29 % en mathématiques (respectivement plus de 52 % et près de 62 % en fin de cycle).
Les taux d'abandon scolaire restent élevés, notamment parmi les filles et les enfants issus de milieux défavorisés. De plus, la qualité de l'enseignement et l'adéquation des formations aux besoins du marché du travail et aux objectifs du développement durable demeurent des préoccupations majeures.
Pour surmonter ces obstacles, les décisions en matière d'éducation doivent s’appuyer sur des données probantes, pertinentes, fiables et à jour. Toutefois, la collecte, le traitement et l'utilisation de ces données sont souvent limitées par le manque de matériel et des technologies inadaptées, ainsi qu’une formation insuffisante ou inadéquate des personnels.
L’importance accordée aux données dans le processus de décision est également souvent insuffisante, alors que l’absence ou la mauvaise qualité des données peut mener à mettre en place des politiques inefficaces, voire contre-productives, qui ne répondent pas aux besoins réels des populations.
Le pôle « KIX Afrique 21 » du programme partage de connaissances et d’innovations du Partenariat mondial pour l’éducation (GPE KIX), piloté conjointement par l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF), la Conférence des ministres de l’éducation des États et gouvernements de la Francophonie (CONFEMEN), et l’Organisation internationale de la Francophonie à travers son Institut pour l’éducation et la formation (OIF-IFEF), œuvre pour la promotion des connaissances et l'utilisation des données éducatives dans 21 pays d'Afrique subsaharienne francophone.