Le taux de chômage des jeunes en Afrique qui s’élève à 12,7 %, est inférieur à la moyenne mondiale. Mais, si l’on prend en compte le sous-emploi dû aux emplois précaires, ainsi que les individus qui se retirent complètement du marché du travail, ce taux est presque deux fois plus élevé.
L’apprentissage de la lecture, de l’écriture et du calcul ne résoudra pas ce problème. Certes, ces compétences sont nécessaires mais sont-elles suffisantes ? Non. La conjoncture et les emplois actuels exigent beaucoup plus, et les enfants et les adolescents en Afrique de l’Est ne peuvent pas attendre la fin de leur scolarité obligatoire pour développer leurs compétences.
Le but de l'éducation a fait l’objet de nombreux débats pendant des millénaires, depuis les sociétés agraires jusqu'à l'ère industrielle et l'ère de l'information, en variant selon les cultures et les classes sociales. De nos jours, la plupart des nations considèrent l'éducation comme un moyen de doter les enfants des connaissances et des compétences nécessaires pour survivre et s'épanouir dans un monde en constante évolution.
Alors que les systèmes d'éducation de base se sont essentiellement concentrés sur les compétences cognitives, on assiste depuis peu à une évolution vers des objectifs pédagogiques plus larges.
Cette évolution a permis au Kenya, à la Tanzanie et à l'Ouganda de faire partie des 100 pays au monde qui ont mis en place un « large éventail de compétences » dans leurs politiques et leurs programmes d'enseignement sous la forme de compétences nécessaires à la vie courante, ou de compétences et de valeurs du XXIe siècle.
Cependant, les informations sur la manière dont les jeunes en Afrique de l'Est développent ces compétences et sur la manière dont les systèmes éducatifs peuvent les intégrer de manière cohérente dans l'enseignement et l'apprentissage font défaut.
Les aptitudes peuvent aller de compétences telles que la résolution de problèmes à des concepts plus récents tels que la résilience. Comment les systèmes passent-ils de l'aspiration à la mise en œuvre ? Et à quel moment les enseignants commencent-ils à enseigner chaque compétence ?