Alors que le monde attend un vaccin contre le COVID-19, les systèmes de santé et la recherche scientifique sont sous les feux de la rampe. Durant cette période, les vies humaines dépendent des frontières collectives et individuelles ainsi que des nouveaux comportements sociaux que nous adoptons.
Aujourd'hui plus que jamais, la santé et le bien-être des individus et de leurs communautés dépendent du type d'éducation nécessaire à une compréhension globale de la prévention des maladies et des pathologies.
Ce moment critique de notre histoire commune n'est pas uniquement une crise sanitaire ayant des implications sociales et économiques. La pandémie de COVID-19 a remis en question notre modèle de civilisation. Des questions majeures sont occultées par nos prouesses technologiques, l'exploitation sans limite des ressources fossiles non renouvelables, des forêts et d'autres écosystèmes, ayant de graves conséquences sur le climat et l'environnement.
La non-préservation de la biodiversité, la destruction des écosystèmes et l'invasion par les humaine des milieux de vie des espèces animales augmentent le risque de zoonoses et d’apparition de nouvelles pandémies dans le futur.
La Déclaration d'Incheon de 2015 confirme que l'éducation développe les compétences, les valeurs et les attitudes qui permettent aux citoyens de mener une vie saine et épanouie, de prendre des décisions éclairées et de répondre aux défis locaux et mondiaux.
La crise sanitaire actuelle n'est pas uniquement une question de santé
La réalité est qu'un vaccin contre le coronavirus ne suffira pas à atténuer cette crise sanitaire. Il faudra également être capable d'anticiper et de mieux gérer les futures maladies infectieuses.
Il devient de plus en plus évident que la santé humaine dépend d'une planète saine. Nous commençons à acquérir collectivement les connaissances nécessaires pour prendre les mesures appropriées, afin de compenser certains des dommages causés ; trouver un équilibre et une harmonie avec notre planète.
Cela commence dans nos foyers, dans nos familles et, surtout, dans nos écoles, qui doivent fournir des informations pertinentes et enseigner les notions fondamentales du développement durable.
La communauté internationale avait anticipé cette nécessité lorsqu'elle a adopté, fin 2015, l'objectif 4 du développement durable pour l'éducation, dont la cible 4.7 :
Garantir, d’ici 2030, à tous les élèves des connaissances et des compétences requises pour la promotion du développement durable, notamment grâce à l'éducation en faveur du développement et des modes de vie durables…
Repenser l'éducation pour l'avenir
Si les efforts récents visant à concrétiser cet objectif sont encourageants, un travail fondamental reste à faire. L'UNESCO souligne que « le pourcentage de pays qui ont adopté ses principes [de développement durable] est passé d’un peu moins de 50 % à près de 85 %. Toutefois, seuls 21 % des pays ont déclaré que le nombre d’heures d’enseignement consacrées à ces principes était "amplement suffisant" ».
L'éducation post-COVID-19 devrait adapter les programmes scolaires et les plans d'études à tous les niveaux. Cette réforme vise à préparer les futurs dirigeants, scientifiques, praticiens du monde médical et citoyens informés. L'éducation des générations futures nécessite un programme d'études qui mette l'accent sur les compétences et les responsabilités quotidiennes permettant de sauver des vies.