Les filles risquent davantage de ne pas retourner à l'école
Comme avec la crise d’Ebola, la pandémie de COVID-19 montre que les fermetures des écoles et des institutions d’éducation en général augmente la vulnérabilité des femmes et des filles.
Les partenaires de développement et les ministères de l'éducation à travers l'Afrique ont salué le leadership de l'UA avec le lancement de la campagne #AfricaEducatesHer.
Une action à l’échelle continentale est nécessaire pour galvaniser toutes les parties prenantes qui travaillent à la sauvegarde du droit des filles à l’éducation et pour stimuler la collaboration et le partage des meilleures pratiques qui favorisent la continuité de l’éducation des filles en Afrique.
Lors du lancement, Justin Sass, Chef de la Section de l’éducation pour l'inclusion et l'égalité des genres à l'UNESCO, a souligné : « Nous devons nous engager avec les enseignants et les directeurs d'école afin qu'ils puissent comprendre ce qui s'est passé pendant les fermetures d'écoles et quelles ont été les épreuves auxquelles les filles ont été confrontées et les défis qu'elles devront relever une fois de retour à l'école. »
Les partenaires de développement comme le Partenariat mondial pour l'éducation, l'UNESCO et le FAWE devront jouer un rôle essentiel en soutenant les efforts des gouvernements et des communautés pour ramener les filles à l'école, notamment à travers un financement de l'éducation plus important et meilleur, et en aidant les pays à améliorer le financement national et à assurer la formation des enseignants.
Alors que les gouvernements sont confrontés à des chocs économiques triples dus à la COVID-19 (baisse des budgets nationaux, réduction du financement des donateurs et aggravation de la pauvreté des ménages), il existe un risque de réduction des budgets alloués à l’éducation, notamment l’éducation des filles.
C’est MAINTENANT le moment d’agir et c’est pourquoi l’UA-CIEFFA soutient le mouvement mondial mené par le GPE qui invite chacun de nous à lever la main pour rappeler aux leaders de ce monde l'importance de #FinancerLéducation, afin que l’éducation des filles reste une priorité en cette période critique et au-delà.
Les États membres de l'UA n'ayant pas encore ratifié et intégré les instruments juridiques régionaux et internationaux qui permettent aux filles d'accéder à l'éducation doivent agir maintenant pour garantir que les décennies de progrès accomplis par le continent en vue de l'autonomisation des filles et des femmes par l'éducation ne se perdent pas ; et que toutes les filles retournent dans les écoles lorsqu’elles rouvriront.
La campagne #AfricaEducatesHer appelle les ministères en charge de l’éducation des États membres à prendre des engagements officiels et à renouveler leur engagement à soutenir et à protéger les droits des filles, en particulier le droit à l’éducation.
Un appel à l’action pour l’éducation des filles après la pandémie de coronavirus
Dans son mot de clôture, le Dr Mahama Ouedraogo a exhorté les participants à travailler ensemble de manière évolutive et innovante au niveau local et communautaire pour atteindre la cible N°4 des Objectifs de développement durable des Nations Unies et l'Aspiration 6 de l'Agenda 2063 de l'UA.
« Nous devons formuler et mettre en œuvre en synergie des stratégies et des initiatives pertinentes qui accordent une attention particulière aux besoins des groupes les plus vulnérables, dont ceux vivant dans des zones reculées, les personnes en situation de handicap et/ou vivant en situation de crise, en particulier les filles et les jeunes femmes, notamment pendant la conception des programmes de remise à niveau ses apprenants lors de la reprise », a-t-il dit.
L'UA/CIEFFA a également annoncé un appel à soumission de contenus créatifs invitant les filles, les élèves, défenseurs des droits humains et enseignants africains à soumettre des vidéos, des articles de blog, des poèmes, des photos et des œuvres musicales présentant leurs expériences d'apprentissage ou d'enseignement durant la pandémie de COVID-19 et les initiatives qu'ils mettent en œuvre pour s’assurer que les filles de leurs communautés retournent à l'école.