“Je collabore avec des institutions qui renforcent le pouvoir d'action des femmes par l'éducation, en mettant l'accent sur la culture de l'autonomie et en libérant les femmes de leur dépendance financière à l'égard d'autrui. J'ai organisé des ateliers et des séances de formation, notamment des formations intensives à l'innovation sociale, des entreprises sociales, des cours d'entrepreneuriat et des défis d'innovation pour les femmes, et j'ai aidé les participantes à élaborer des plans d’activités pour leur projet et à construire des prototypes d’haute-fidélité pour leurs propositions commerciales.”

“Je fais partie de l'association des anciens membres de la CAMFED et nous travaillons avec les communautés et les écoles sur les questions de l'éducation des filles et de l'autonomisation des jeunes femmes. Nous finançons les frais de scolarité et fournissons du matériel par le biais de contributions personnelles aux filles vulnérables. Nous visons en particulier celles qui sont sur le point d'abandonner l'école ou qui ont déjà décroché et qui font partie des communautés auprès desquelles nous avons fait campagne pour qu’elles retournent à l'école. Les campagnes de retour à l'école comprennent généralement des visites à domicile et des initiatives de participation communautaire.
Nous apportons également un soutien psychosocial sous la forme de modèles de référence, d'orientations, de conseils et de séances sur la santé et les droits sexuels et reproductifs (SDSR) pour les filles au sein de nos communautés. Nous mettons en relation les jeunes femmes d'affaires avec celles qui ont besoin d'un soutien en matière d'éducation supérieure grâce à diverses opportunités pour promouvoir leurs aspirations professionnelles. En tant que jeunes femmes ayant bénéficié de bourses CAMFED lorsque nous étions jeunes filles, c'est notre façon de contribuer à notre tour et de faire comprendre aux gens l'importance de l'éducation des filles.”

“Je suis étudiante en médecine, militante des droits humains, et passionnée par l'écriture. J'essaie d'intégrer l'importance des droits des femmes dans tout ce que je fais et de mettre en lumière les défis auxquels sont confrontées les femmes et les jeunes filles. Dans le cadre de ma formation médicale, je mets l'accent sur la lutte contre le racisme et sur l'importance de l'intersectionnalité en médecine. Je me suis engagée à fournir une plateforme pour les groupes vulnérables au sein du système de soins de santé. Je sensibilise également aux questions concernant les femmes et les jeunes filles, telles que les mutilations génitales féminines et l'inégalité, par le biais de discussions en ligne, de campagnes sur les médias sociaux et d'échanges d'idées avec d'autres organisations de jeunes.”

“J'ai grandi dans une zone rurale où la pauvreté est le principal obstacle à l'accès des filles à l'éducation. Dans un contexte où les ressources sont limitées, les parents préfèrent envoyer les garçons à l'école plutôt que les filles. L'absence de modèles de référence, les longues distances à parcourir pour se rendre à l'école et le manque d'internats figurent parmi les difficultés que j'ai rencontrées. J'étais sur le point d'abandonner l'école faute d’articles et de matériel scolaire essentiels lorsque j'ai reçu une bourse de la CAMFED qui a financé mes études secondaires et supérieures. C'est ce qui me motive à soutenir les filles et les jeunes femmes qui vivent la situation que j’ai vécue.”

“En grandissant entre deux mondes, l'un au Pakistan et l'autre en Allemagne, je me suis rendu compte qu'il y avait de grandes différences entre ces pays, mais c'est la question du genre qui m'a le plus marquée. Au Pakistan, les garçons et les filles étaient encouragés à recevoir une bonne éducation et à faire de leur mieux, mais par la suite, il a été évident que l'éducation était considérée comme plus importante pour les garçons que pour les filles. Alors que les garçons poursuivaient leurs études, les filles étaient censées effectuer les tâches ménagères et n’étaient pas encouragées autant que les garçons à poursuivre leurs études, mais plutôt à se marier.”

“Ayant grandi au Somaliland, j'ai pu observer l'impact profond de la guerre civile, de la pauvreté et des normes culturelles sur l'accès à l'éducation, en particulier en ce qui concerne les filles. Les ressources limitées conduisent souvent les parents à donner la priorité à la scolarisation des garçons, perpétuant ainsi les disparités entre les sexes. Les filles sont confrontées à des obstacles de taille : elles sont privées d'éducation, contraintes à des mariages précoces et victime de violences sexistes. Ces expériences ont mis en évidence le besoin urgent d'investir dans l'éducation des filles. Il m'est apparu clairement que l'autonomisation des filles grâce à l'éducation transformait non seulement leur vie, mais améliorait aussi celle de communautés entières. Lorsque les filles sont éduquées, elles deviennent des agents du changement, brisant le cycle de la pauvreté et contribuant au développement social et économique de leur société.”

“Le système éducatif allemand doit veiller à ce que les filles les plus vulnérables soient soutenues au même titre que leurs camarades. Les circonstances liées à l'origine, qu'il s'agisse de la langue maternelle ou du sexe, ne doivent empêcher personne de bénéficier d'une éducation de qualité. Les groupes vulnérables doivent bénéficier des mêmes chances que ceux qui ne sont pas confrontés à certaines circonstances.
En outre, les filles doivent apprendre à connaître leur propre corps, leur santé et leurs droits en permanence. La société et les institutions ne doivent donc pas faire un tabou de la menstruation, de la sexualité et même de sujets « gênants » comme les mutilations génitales féminines.”

“Au Somaliland, il est essentiel de réaliser des investissements spécifiques pour améliorer l'éducation des filles sur plusieurs fronts. Tout d'abord, des efforts ciblés doivent être déployés pour améliorer l'accès à l'éducation, notamment en construisant des écoles dans les zones rurales, en garantissant la sécurité des transports et en s'attaquant aux barrières culturelles qui empêchent les filles d’aller à l’école. Deuxièmement, il est essentiel d'investir dans des enseignants qualifiés et des ressources éducatives adaptées pour créer un environnement propice à l'apprentissage.
En outre, la mise en œuvre de programmes complets d'éducation à la santé sexuelle et reproductive donne aux filles les moyens de prendre des décisions éclairées quant à leur corps et leur avenir. Enfin, les programmes de bourses et d'aide financière sont essentiels pour surmonter les obstacles économiques à l'enseignement supérieur. Il est fondamental de donner la priorité à ces investissements pour favoriser un système d'éducation inclusif qui permette aux filles de réaliser leur plein potentiel.”

“Dans le contexte du Malawi, les filles scolarisées doivent être soutenues par des programmes de mentorat féminin, par la création d’internats pour filles et par des infrastructures scolaires supplémentaires plus adaptées afin de résoudre le problème des longues distances à parcourir pour se rendre à l'école.
Du matériel scolaire doit être fourni, en particulier aux filles les plus vulnérables issues de milieux pauvres et à celles qui sont retournées à l'école grâce aux campagnes de retour à l'école et aux politiques de rescolarisation.
En outre, les initiatives d'autonomisation économique durable des parents et des tuteurs des filles sont essentielles à l'éducation de ces dernières et doivent être développées au Malawi. Les initiatives d'autonomisation économique contribuent à faire évoluer les mentalités des parents et le soutien éducatif qu’ils apportent à leurs enfants, ayant ensuite un impact significatif sur l'accès des filles à l'éducation.”

“J'exhorte les dirigeants du monde à donner la priorité à l'investissement dans l'éducation des filles et dans l'égalité des sexes en tant que pierre angulaire du développement durable et du progrès mondial. L'autonomisation des filles par l'éducation permet non seulement de libérer leur potentiel individuel, mais aussi de catalyser des effets positifs dans l'ensemble des sociétés et des économies. Lorsque les filles reçoivent une éducation de qualité et bénéficient de l'égalité des chances, elles deviennent des acteurs du changement, brisant les cycles de la pauvreté, améliorant les conditions de santé et stimulant la croissance économique.
Investir dans l'égalité des genres promeut la justice sociale et favorise l'émergence de sociétés inclusives où chaque individu peut s'épanouir et apporter une contribution significative. En donnant la priorité à l'éducation des filles et à l'égalité des genres, les dirigeants mondiaux peuvent ouvrir la voie à un avenir plus radieux et plus équitable pour les générations à venir.”

“Aux dirigeants politiques mondiaux, les filles et les femmes comptent, alors faites en sorte qu'elles comptent aussi dans tous les programmes, en particulier dans le domaine de l'éducation. Lorsque les filles reçoivent une meilleure éducation, elles peuvent s'épanouir et changer le monde. Lorsque vous éduquez une petite fille, tout change dans sa vie, dans celle de sa famille, de sa communauté et de son pays tout entier, alors investissez dans l'éducation des filles.”

“Aux dirigeants politiques mondiaux qui prennent le temps de lire ces lignes : merci, c'est un premier pas. Faites entendre votre voix pour les filles et les femmes du monde entier, car non seulement elles ont droit aux mêmes chances et opportunités que tout le monde, mais c’est aussi la décision la plus durable que vous puissiez prendre. Rien ne peut arrêter les femmes et les jeunes filles qui bénéficient des mêmes chances que leurs pairs.”