Le projet OECO-GPE de riposte à la COVID-19 crée des emplois au sein des communautés

Une approche à plusieurs volets dans les pays à la fois membres de l'OECO et partenaires du GPE permet d'atténuer l'impact de la pandémie sur l'éducation, la santé et l'économie.

15 novembre 2021 par OECS Commission
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Des élèves pendant un cours de sciences et de mathématiques à l'école primaire Mon Dudon à Sainte-Lucie en avril 2019. Crédit : Marcellus Albertin
Des élèves pendant un cours de sciences et de mathématiques à l'école primaire Mon Dudon à Sainte-Lucie en avril 2019.
Credit: Marcellus Albertin

La pandémie de COVID-19 a entraîné la fermeture des écoles dans tous les États membres de l’organisation des États de la Caraïbes orientales (OECO) et le passage à l'enseignement à distance et hybride.

Soutenue par le Partenariat mondial pour l'éducation (GPE), la Commission de l'OECO a mis en œuvre sa stratégie de riposte à la COVID-19 pour le secteur de l'éducation à la Dominique, à la Grenade, à Sainte-Lucie et à Saint-Vincent-et-les-Grenadines.

Cette stratégie, mise en œuvre par le biais d’un financement de 3 millions de dollars US, porte sur quatre domaines essentiels : l'harmonisation de la réponse politique entre les États membres, la transition vers l'apprentissage distribué, la garantie du bien-être des élèves tant à l'école qu’en dehors, et la promotion de l'engagement.

Parmi les interventions spécifiques mises en œuvre figure la mise à disposition d'environ 11 385 appareils pour l’apprentissage en ligne, soit 10 885 pour les élèves et 500 pour les enseignants, la formation de plus de 1 020 enseignants à des approches factuelles de l'apprentissage en ligne, la mise en œuvre d'un programme de rattrapage scolaire pour atténuer la perte d'apprentissage due à la fermeture des écoles.

A cela s’ajoute la distribution de matériel d'hygiène tel que des masques, du désinfectant pour les mains et des réservoirs d'eau au profit de 5 420 enfants de la région (Dominique : 1 320, Grenade : 1 000, Sainte-Lucie : 1 100 et Saint-Vincent-et-les-Grenadines : 2 000). Ces interventions sont destinées à toutes les écoles primaires publiques des quatre pays.

La pandémie a eu de graves répercussions en dehors du secteur de la santé et de l'éducation. En raison de la dépendance des pays de l'OECO à l'égard du secteur des voyages et du tourisme, la Banque de développement des Caraïbes (BDC) prévoit que les États membres subissent une contraction économique plus grave que les pays développés et que le chemin de la reprise soit plus long.

Comme l'a souligné la Banque interaméricaine de développement, « Les pays des Caraïbes ont dû affronter de nombreuses tempêtes par le passé, mais aucune n'a eu des répercussions aussi dramatiques que la pandémie de coronavirus. Non seulement des vies sont en jeu, mais également des millions de moyens de subsistance et il est essentiel de comprendre le rôle des puissances économiques pour planifier la marche à suivre pour la région ».

À Sainte-Lucie, l'effet de la pandémie sur l'économie locale a été sévère. La mise en place de filets de sécurité pour les familles touchées a été une préoccupation immédiate. Il s’est agi de créer des activités génératrices de revenus dans le cadre des efforts de reprise.

Cindy Jno-Baptist cousant des masques chez elle. Crédit : Commission de l'OECO
Cindy Jno-Baptist cousant des masques chez elle.
Credit:
Commission de l'OECO

Dans ce contexte, le ministère de l'Éducation de Sainte-Lucie a considéré la nécessité de fournir des masques à tous les élèves du primaire comme une occasion de jouer son rôle dans la promotion de l'emploi communautaire.

Le ministère a engagé un entrepreneur qui a accepté d'employer des couturières de la communauté pour fabriquer les masques. Cela a permis de s'assurer que l'argent dépensé en articles d'hygiène profite à l’économie locale, en particulier à ceux qui en ont le plus besoin.

Selon l'une des couturières, Cindy Jno-Baptist :

« Lorsque l’on m’a proposé de coudre des masques, j'étais vraiment heureuse. C'était une opportunité formidable et bienvenue. J'étais reconnaissante d’avoir cette opportunité qui m'aidait à prendre soin de ma famille, surtout en ces temps difficiles. Avec la pandémie, les affaires tournaient au ralenti et l'avenir semblait très incertain. En plus, j'ai un enfant qui a une déficience intellectuelle et la pression pour subvenir à ses besoins de base était grande.

Coudre les masques m'a appris à travailler de manière plus habile, avec plus de confiance, de précision, de discipline et surtout, à mieux gérer mon temps. J'ai apprécié chaque instant passer à travailler dans le cadre de ce projet. Je remercie l'OECO, le ministère de l'Éducation et le GPE de m'avoir choisie pour faire partie de ce programme visant à assurer la sécurité de nos enfants. »

Selon le Secrétaire général du ministère de l'Éducation de Sainte-Lucie, « Le ministère est heureux de s'associer à la Commission de l'OECO et au GPE et d’aller au-delà de l’octroi d'un financement direct en réponse aux défis posés par la pandémie dans le secteur de l'éducation, et offrir aussi un soutien indirect à l'économie locale par la création d'emplois au niveau communautaire pour les familles vulnérables. »

Ces masques devraient faire partie des 1 100 kits d'hygiène qui seront distribués aux élèves des écoles primaires à temps pour la réouverture des écoles.

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