L’économie du Bénin repose largement sur l’agriculture, et l’une de ses principales cultures, le coton, représente 25 à 40 % du total des exportations. Le pays est ainsi classé 12ème producteur de coton dans le monde, deuxième en Afrique après le Mali et le Burkina Faso.
Dans la région d’Alibori, au nord du Bénin, que nous avons visitée en décembre dernier, la récolte du coton battait son plein, et la route entre Kandi et Cotonou était engorgée de camions chargés de balles de coton atteignant deux fois leur hauteur.
Pourquoi parlons-nous de coton dans un blog sur l’éducation ?
Parce que, comme dans de nombreux pays en développement, les familles du Bénin qui vivent dans des zones luttant contre la pauvreté gardent souvent leurs enfants à la maison pour les aider aux champs. Parfois, les parents amènent à l’école un très jeune enfant (plus jeune qu'un élève de maternelle) pour prendre la place d’un grand frère ou d’une grande sœur à qui l’on demande de surveiller le bétail, de ramasser le coton ou de participer à une autre récolte.
La province d’Alibori est l’une des plus pauvres du Bénin, et c’est donc une des régions prioritaires dans lesquelles le gouvernement du Bénin a concentré les ressources du GPE reçues depuis 2008, aux côtés de 24 autres districts défavorisés (le pays en compte 77).