Le Honduras a été l’un des premiers membres du Partenariat mondial pour l’éducation. Bien qu’il n’ait jamais reçu de financement du GPE pour la mise en oeuvre de ses plans d’éducation, le pays a fait siens les mécanismes et processus promus par le Partenariat mondial.
L'enjeu : la poursuite des progrès face à l'adversité
Lorsque le Honduras rejoint le Partenariat mondial en 2002, le pays avait déjà enregistré d’importants progrès en direction des objectifs de l’Éducation pour tous, avec un taux de scolarisation des enfants de 89 %. Il avait aussi atteint la parité filles/garçons dans les écoles primaires. Conscient du rôle essentiel que l’éducation joue dans la réduction de la pauvreté, le Honduras s’est efforcé de mettre en place une éducation primaire universelle. Le pays disposait toutefois de capacités financières et techniques insuffisantes pour atteindre ses objectifs d’amélioration de la couverture et de la qualité des enseignements préscolaire et primaire, en particulier pour les enfants des communautés rurales, défavorisées et autochtones.
Cependant le pays a continué d’enregistrer des progrès et le nombre d’enfants non scolarisés a baissé de 115 000 à 30 000 environ entre 2000 et 2011. Cette même année, le Honduras a atteint un taux d’achèvement du cycle primaire de 100 %, contre 82 % en 2005. Mais bon nombre de ces progrès ont été remis en question par la crise politique de 2009 et les troubles qui ont suivi : interruption des versements des bailleurs de fonds, absentéisme des élèves, changements fréquents des ministres de l’Éducation et relations houleuses entre le gouvernement et les enseignants.
La solution : ramener les parties prenantes autour de la table
Pour atteindre ses objectifs d’éducation, le Honduras adopte à la fois les principes des objectifs de l’Éducation pour tous et l’approche du Partenariat mondial. Depuis l’élaboration, en 2002, de son premier plan sectoriel de l’éducation (2003-2015) avalisé par le GPE, le Honduras a veillé au suivi et à la communication de ses progrès annuels et adapté continuellement son plan pour tenir compte des enseignements tirés de l’expérience.
Face à la dégradation du système éducatif et à la détérioration des relations entre le gouvernement et les bailleurs de fonds à la suite de la crise de 2009, le président du Comité des donateurs du secteur de l’éducation a sollicité l’aide du Partenariat mondial en vue d’améliorer ces relations, et de mieux aligner et harmoniser l’aide consacrée à l’éducation. Le GPE est en effet considéré comme le meilleur mécanisme pour relancer le dialogue entre les parties prenantes.
Le résultat : un secteur de l'éducation harmonisé
L’implication du GPE s’est traduite par la réalisation d’une revue sectorielle conjointe en 2013 (la première depuis le coup d’État de 2009) destinée à évaluer les progrès à tous les niveaux et à travers l’ensemble du pays. La revue, à laquelle les organisations de la société civile ont participé activement, a permis de ramener toutes les parties prenantes autour de la table.
Bien que le Honduras ne puisse plus prétendre à des financements du GPE pour la mise en oeuvre de ses plans d’éducation, il continue de jouer un rôle actif au sein du Partenariat mondial : il occupe un siège de suppléant au Conseil d’administration où il représente la région Amérique latine et Caraïbes, et continue de reconnaître les bienfaits d’une telle adhésion. « Le GPE est un forum mondial toujours axé sur la définition et la réalisation d’engagements dans le domaine de l’éducation et qui coordonne, à cette fin, d’importantes initiatives techniques et financières », affirme Sandra Maribel Sánchez R., sous-ministre adjointe de l’Éducation en charge des Affaires administratives et financières du Honduras.