Comment savoir ce qui favorise l'apprentissage dans les écoles performantes ? Comment pouvons-nous adapter notre soutien aux jeunes filles et jeunes garçons qui présentent un risque d'abandon scolaire ? Comment allouer efficacement des ressources limitées ? Autant de questions que se posent les nombreux pays partenaires du GPE et auxquelles le GPE peut apporter des réponses.
Une approche systémique pour appréhender le problème
Un défi commun auquel les pays partenaires du GPE sont confrontés lorsqu’ils aspirent à améliorer l’apprentissage est de ne pas avoir accès aux données en temps réel et aux données probantes pour orienter leur prise de décision, telles que l'allocation des ressources ou les besoins en formation des enseignants.
Inspiré par la nécessité d'aider les pays à améliorer l'apprentissage, le GPE expérimente une nouvelle approche de partenariat qui consiste à renforcer directement les capacités et à fournir un appui technique axé sur le suivi, l'évaluation et l'apprentissage au sein du secteur de l'éducation.
Les îles de la Caraïbe orientale (Dominique, Grenade, Sainte-Lucie et Saint-Vincent-et-les-Grenadines), qui sont des pays partenaires du GPE, ont réalisé d’énormes progrès au fil des années en matière de production de données de qualité sur l'éducation aux niveaux national et régional. Par exemple, le recensement scolaire annuel recueille des données dans cette région au moyen d'un questionnaire standardisé qui harmonise les données sur l'éducation dans les 9 États membres de l'Organisation des États de la Caraïbe orientale (OECO).
Les données sont ensuite publiées dans un recueil statistique national et compilées dans un recueil régional.
Il existe également un réseau d’échanges de bonnes pratiques destiné aux statisticiens des neuf États membres, qui se réunit chaque année pour partager les meilleures pratiques et pour bénéficier d’un appui supplémentaire.
Bien qu'une série de données soit recueillie sur les dimensions de l'élève, de l'enseignant et de l'école à l’aide du recensement scolaire, ces données sont malheureusement statiques et ne sont disponibles qu'au niveau centralisé. Cela signifie que les données peuvent uniquement être consultées dans le recueil statistique national une fois qu'elles sont publiées, ce qui limite les manières dont elles peuvent être utilisées.
Par ailleurs, les données recueillies par le recensement scolaire ne sont pas intégrées à d'autres ensembles de données disponibles au niveau central ou du district, dès lors qu’il n'existe pas d'identifiants uniques pour les élèves, les enseignants ou les écoles permettant de relier les informations.
L’impossibilité de partager les données entre les différents services du ministère et les différents niveaux du système éducatif (central, district, écoles) signifie également que les efforts déployés pour recueillir les mêmes données sont redondants, surchargeant ainsi les écoles et les unités centrales qui disposent déjà d’une bande passante limitée.
Bien que tous les États membres se situent à des stades différents de la mise en place de leurs systèmes de suivi, d'évaluation et d’apprentissage (SEA) pour leurs systèmes éducatifs, les ministères envisagent de passer à un système de gestion des données qui soit automatisé et intégré, et qui contienne des données en temps réel pouvant facilement être accédées par les différents utilisateurs qui les utiliseront à des fins différentes, comme pour faciliter la planification, la gestion et la prestation de services et, par la suite, pour améliorer facilement l'équité et l'apprentissage pour tous les élèves.
Le programme soutenu par le GPE, connu sous le nom de « Programme pour le développement de l'éducation et l'apprentissage pertinent » (PEARL, Program for Educational Advancement and Relevant Learning), mis en œuvre par la Commission de l'OECO, constitue une avancée dans cette direction.