Façonnons l’avenir des femmes et des filles dans les sciences

Alors que les femmes ne représentent que 28 % de la main-d'œuvre dans les domaines des sciences, des technologies, de l’ingénierie et des mathématiques, cette Journée internationale des femmes et des filles de science est l'occasion de rappeler l’importance du lien entre l'égalité des genres, le développement du capital humain, l'avenir du travail et les sciences comme priorité de l'agenda mondial.

10 février 2023 par Nana Araba Abban, Ecobank
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Une participante au webinaire du GEAP dans une salle de réunion au siège d'Ecobank Kenya à Nairobi, le 28 avril 2022. Crédit : Luis Tato/Images AP pour le GPE
Une participante au webinaire du GEAP dans une salle de réunion au siège d'Ecobank Kenya à Nairobi, le 28 avril 2022. Cet événement en présentiel et virtuel visait à sensibiliser la communauté à l'importance des filières scientifiques pour les filles était diffusé simultanément dans les agences Ecobank au Ghana, au Zimbabwe et au Kenya pour les membres de la communauté locale.
Credit: Luis Tato/Images AP pour le GPE

Une crise se profile pour les femmes et les jeunes filles dans le domaine des sciences.

Des études récentes ont révélé que les femmes ne représentent que 28 % des actifs dans les domaines des STEM (sciences, technologies, ingénierie et mathématiques). Dans les pays à faible revenu, les filles sont encore moins nombreuses que les garçons à choisir les matières STEM, les normes de genre constituant un obstacle important.

Nous estimons qu'il est essentiel de faire progresser tout le monde pour un développement durable et équitable. Toutefois, nous devons travailler ensemble si nous voulons atteindre ces objectifs ambitieux.

À l'occasion de la Journée internationale des femmes et des filles de science, nous vous invitons à vous joindre à nous alors que nous nous attachons à transformer l'éducation et l'avenir des femmes et des filles dans les sciences.

L’enjeu

Le monde évolue rapidement. Les emplois du futur n'existent pas encore. Mais nous savons que les compétences et les technologies numériques occuperont une place essentielle. Nous avons besoin de jeunes ayant les compétences nécessaires pour tirer parti de ces opportunités futures – pas seulement dans quelques pays, mais partout.

En Afrique, nous avons besoin de tous les talents que nous pouvons mobiliser pour relever les défis interconnectés auxquels nous sommes et serons confrontés au 21e siècle, comme instaurer une croissance durable et inclusive pour tous, lutter contre le changement climatique ou se préparer à la prochaine pandémie.

Le coût économique de ne pas former les filles est colossal. Une récente étude, Missed opportunities: The high cost of not educating girls (Opportunités manquées : le coût élevé de la non-éducation des filles), a estimé que les possibilités d’éducation limitées auxquelles sont confrontées les filles coûtent entre 15 000 à 30 000 milliards de dollars en perte de productivité et de revenus sur la durée de vie.

L'éducation des filles est donc non seulement profitable à l'émancipation économique des filles et des femmes, mais aussi un excellent investissement pour l'économie.

Le secteur privé a un rôle essentiel à jouer

Les années à venir présentent ainsi une opportunité de croissance économique importante, si l'on s'assure que les femmes et les filles ont les mêmes chances que les hommes de participer pleinement aux domaines de la science, de la technologie, de l'ingénierie et des mathématiques.

Nous devons maintenir au premier plan des préoccupations mondiales le lien entre l'égalité des genres, le développement du capital humain, l'avenir du travail et les STEM. Cet aspect est particulièrement crucial pour l'Afrique, car c'est également de cette manière que le continent pourra atteindre une croissance économique et un progrès social durables.

Le continent a notamment besoin de ressources humaines qualifiées s'il veut prospérer et exploiter le potentiel de la quatrième révolution industrielle.

Alors que le travail évolue et que de nouveaux emplois apparaissent à la frontière des économies, nous ne pouvons pas permettre que les filles ne puissent pas acquérir les compétences dont elles ont besoin pour devenir des actrices efficaces du changement et des moteurs de l’économie.

Le soutien du secteur privé à l'égalité des genres dans l'éducation peut rapporter des dividendes importants - il peut favoriser une plus grande participation des femmes au marché du travail et constituer un solide vivier de futures entrepreneures, créant ainsi un écosystème et instaurant un nouveau modèle pour les générations futures.

La sensibilisation accrue et l’intérêt croissant à l’égard des compétences du 21e siècle peuvent être une excellente occasion de créer des initiatives concrètes dans ce domaine en établissant des partenariats solides.

Toutefois, certains des principaux défis pour le monde des affaires sont notamment l'établissement de liens stratégiques avec les plans gouvernementaux, les questions d'échelle et de durabilité, et la recherche des bons partenaires sur le terrain.

Pour relever ces défis, il existe un énorme potentiel pour améliorer l'alignement et la complémentarité entre les initiatives des entreprises et les priorités nationales des gouvernements en matière d'éducation des filles. Le renforcement des liens entre les investissements du secteur privé et les programmes d'éducation nationaux permettra de mieux harmoniser les besoins des pays et les actions des entreprises.

Nous mobiliser et prêter notre voix

C'est dans ce contexte que nous travaillons avec le Partenariat mondial pour l'éducation (GPE) dans le cadre de la Campagne de sensibilisation à l'éducation des filles.

À travers notre partenariat avec GPE, nous utilisons notre voix, nos plateformes et nos réseaux pour promouvoir l'égalité des genres dans l'éducation. Nous avons conçu notre première campagne pour donner aux femmes et aux filles des chances égales de poursuivre et de s'épanouir dans des carrières dans le domaine des STEM et des TIC – un sujet qui nous tient particulièrement à cœur et qui est également une question d'éducation prioritaire pour les gouvernements de toute l'Afrique.

Ce n'est qu'un début. Aujourd'hui, la Fondation Ecobank, en collaboration avec GPE, lance l'initiative Bias No More (Stop aux préjugés), une série de vidéos présentant des dirigeants éminents et des voix du gouvernement, de la société civile et du secteur privé, qui partagent leurs idées, leurs points de vue et leurs perspectives sur la façon dont les filles et les jeunes femmes peuvent être équipées pour accéder aux opportunités de carrière dans les domaines STEM.

Nous pensons que le monde des entreprises doit continuer à reconnaître et à privilégier l'éducation des filles comme un moteur essentiel de la croissance.

 

En travaillant ensemble et en soutenant les programmes d'éducation qui mettent l'accent sur l'égalité des genres, nous pouvons faire pencher la balance et attirer davantage de femmes et de jeunes filles vers les sciences.

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