Ce blog a également été publié sur le site de L'Éducation à voix haute.
Selon les nombreuses données sur la parité entre les sexes recueillies par Equal Measures 2030, en 2019, le Ghana occupait la 7ème parmi les pays d’Afrique subsaharienne en matière de parité entre les sexes dans l’éducation, avec un score de 61 %.
Le pays a connu une transformation rapide et une nette amélioration de l’accès des filles à l’éducation au cours des dernières décennies. Cependant, bien que le Ghana ait atteint une parité presque totale entre les sexes en matière de scolarisation dans l'enseignement primaire et secondaire en 2019, les filles sont toujours sous-représentées dans certaines matières, et nombreuses sont celles qui n'achèvent pas leur scolarité.
L’Afrique saharienne est la région la moins bien notée en matière de parité entre les sexes dans l’éducation avec un score global de 54 %, contre une moyenne mondiale de 75 %. Cependant, il faut tout de même rappeler qu’ils existent toujours de nombreux obstacles à l’éducation des filles - qui vont bien au-delà des difficultés d’accès - et ce, pas seulement en Afrique subsaharienne, mais dans le monde entier.
« Nous avons atteint nos objectifs en matière de scolarisation et nous nous battons maintenant pour la rétention et la qualité des résultats. Nous constatons un énorme changement négatif s’agissant de la parité entre les sexes entre le secondaire et l’enseignement supérieur. Quelque chose se passe entre ces deux niveaux. Il y a comme une rupture quelque part entre les deux » explique Mme Dinah Adiko, spécialiste du genre et de l’inclusion, et membre du comité technique de la Coalition pour la campagne nationale d'éducation du Ghana (GNECC), l’une des nombreuses coalitions nationales pour l’éducation soutenues par L’Éducation à voix haute.
Des normes de genre problématiques à répétition dans le système éducatif
Selon le le Rapport sur l’égalité des sexes 2020 de l’UNESCO, la scolarisation des filles n’a cessé d’évoluer au fil du temps. Cependant, il existe encore de grandes inégalités de genre dans l’enseignement supérieur et dans les matières liées aux sciences, à la technologie, à l’ingénierie et aux mathématiques (STIM) par exemple. Le Ghana ne fait pas exception.
À l’heure où nous nous rapprochons d’un monde où la parité entre les sexes en matière d’inscriptions à différents niveaux des système éducatif semble être devenu une réalité, l’absence de filles dans certaines filières est frappante. Pour la GNECC, c’est la preuve que garantir l’accès formel à l’éducation n’est que la première étape pour briser les normes et barrières liés au genre à l’intérieur du système éducatif :