La pandémie a été une période extrêmement difficile pour les enfants et les jeunes. Durant la longue période de fermeture des écoles, nombre d’entre eux ont eu accès à l’éducation uniquement par le biais d’appels Zoom, d’émissions de télévision et de cours en ligne.
Cette situation a été à l’origine de difficultés sans précédent, notamment pour ceux qui ont du mal à comprendre ces cours ou qui ne disposent même pas des appareils nécessaires pour se connecter à Internet.
Les écoliers malentendants du monde en développement ont, la plupart du temps été confrontées à ces deux difficultés, avec des éventuelles conséquences à la fois graves et à long terme.
C'est dans cet esprit que l’ONG Deaf Child Worldwide (DCW) a commandé une étude pour en savoir plus sur l'impact de la pandémie sur l'éducation et la vie des jeunes malentendants.
Cette étude, qui porte sur les écoliers malentendants du Bengale occidental et qui a été réalisée en collaboration avec les partenaires de DCW dans la région, dresse un tableau sombre.
L'apprentissage en ligne n'était tout simplement pas envisageable pour eux
La plupart des apprenants malentendants ont pu accéder à un smartphone pour poursuivre leur apprentissage à distance, mais très peu d'entre eux avaient accès à une télévision, support par lequel le gouvernement a diffusé de nombreuses leçons pendant la pandémie.
Près d'un tiers n'avait accès à aucun appareil, ce qui signifie que l'apprentissage en ligne et hybride n'était tout simplement pas envisageable pour eux.
Comme pour aggraver la situation, seul un écolier sur cinq avait un contact direct avec un enseignant. Par conséquent, la majorité d'entre eux ont été privés d’éducation pendant de nombreux mois.Les chercheurs ont compris que les ONG - notamment les organisations partenaires de DCW - devaient intervenir et apporter le soutien qui manquait aux enfants malentendants.
Elles y sont parvenues par le biais de centres d'apprentissage, qui ont mis à disposition des enseignants spécialisés ou des membres qualifiés de la communauté, souvent avec l’appui de travailleurs communautaires chargés de la réadaptation et de modèles de référence malentendants, afin d’élaborer du matériel pédagogique et d’aider à la communication.