L'inadéquation entre les compétences des jeunes et les compétences nécessaires pour les futurs emplois est de plus en plus forte, notamment en cette ère de l'intelligence artificielle où la demande de professionnels dotés de compétences du 21e siècle augmente. La pandémie de COVID-19 a davantage exacerbé ce déficit de compétences en raison des énormes pertes d'apprentissage causées par les fermetures d'écoles.
Les compétences du 21e siècle telles que la pensée critique, la créativité et la littératie numérique sont nécessaires dans ce monde actuellement dominé par les sciences, les technologies et l’innovation. Les filles et les jeunes femmes africaines doivent suivre le rythme d’évolution rapide des marchés modernes du travail, si elles ne veulent pas être laissées de côté.
Les données font déjà état de pertes d’apprentissage importantes chez les filles, du fait qu’elles n'aient pu, pour beaucoup, continuer à apprendre pendant la pandémie. Selon le Forum économique mondial (2020), la créativité est une compétence que même l'intelligence artificielle ne peut reproduire.
L'accent est également mis sur le développement d'autres compétences non techniques, notamment en matière de communication, de collaboration, d'autonomie et de travail d'équipe.
De plus, plus de la moitié des activités professionnelles qui existent actuellement ne devraient plus être nécessaires en 2055 selon une étude McKinsey (2019). D'ici là, les Africains représenteront environ 25 % de la population active mondiale (The Economist, 2020).
On estime que le continent contribuera à l'augmentation de la population mondiale à hauteur de 1,3 milliard (sur les 2 milliards attendus d'ici 2050), dont la moitié seront des filles et des femmes.
L'Afrique est le continent le plus jeune du monde, avec une population de jeunes en constante croissance, et environ 20 millions de nouveaux emplois doivent être créés chaque année pour répondre à la demande croissante. L'Afrique est à la croisée des chemins.
Les gouvernements, les décideurs politiques et le secteur privé se demandent toujours à quoi ressemblera l'avenir du travail, comment combler le fossé de l'emploi et répondre à la demande de main-d'œuvre qualifiée. Ce que nous savons, c'est que nous devons nous recycler, nous perfectionner et nous adapter à ce monde qui évolue rapidement, où l'expérience d'une personne compte moins que sa capacité à s'adapter et à appliquer ses connaissances.