Comment scolariser les filles dans le secondaire et faire en sorte qu’elles le terminent ?
Partout dans le monde, les gouvernements sont confrontés à la question : comment faire en sorte que les filles achèvent leur scolarité à l’école primaire et la continuent dans le cycle secondaire ?
01 mai 2014 par Koli Banik, USAID, et Nora Fyles, UN Girls' Education Initiative
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Lecture : 5 minutes
Credit: Educate a Child

Partout dans le monde, les gouvernements sont confrontés à la question : comment faire en sorte que les filles achèvent leur scolarité à l’école primaire et la continuent dans le cycle secondaire ? De nombreux pays en développement ont identifié des stratégies prometteuses mais les obstacles demeurent, dès lors qu’il s’agit de garantir aux filles d’achever le cycle primaire et de passer au cycle secondaire dans un environnement éducatif sécurisé et favorable. La question est d’une importance toute particulière alors que nous mettons à présent l’accent, non plus sur l'achèvement du cycle primaire mais sur la continuation dans le secondaire et au-delà. En termes d’inscription dans le cycle secondaire, il existe un écart significatif entre garçons et filles, surtout lorsque celles-ci sont issues des populations rurales et pauvres, comme l’atteste le RMS Résumé parité et égalité des sexes 2013/14.      

Deux nouveaux documents sur l’éducation secondaire pour les filles

Le Secrétariat du Partenariat mondial, en collaboration avec le Secrétariat de l'Initiative des Nations unies en faveur de l'éducation des filles (UNGEI), a produit deux documents dans la série des Documents de travail de l’UNGEI : Accelerating Secondary Education for Girls: Focusing on Access and Retention et Cash Transfer Programs for Gender Equality in Girls’ Secondary Education

Le premier, Accelerating Secondary Education for Girls: Focusing on Access and Retention, souligne l’importance de l’éducation secondaire comme moteur de la croissance économique et identifie les obstacles couramment rencontrés dans l’éducation secondaire des filles : frais de scolarité, manque d’installations sanitaires, violence liée au genre, distance, manque d'enseignantes, pauvreté et aspects culturels. Le document introduit également la notion de « prime au genre » dans l’éducation, en expliquant comment l’achèvement du cycle secondaire permet aux filles de mieux gagner leur vie, diminue les taux de fertilité et de mortalité, retarde le mariage et augmente les capacités décisionnelles, de confiance en soi et d’émancipation. Le document présente cinq stratégies essentielles pour promouvoir l’accès au cycle secondaire et son achèvement pour les filles : (1) une distance sécurisée jusqu’aux écoles, (2) des toilettes permettant la gestion de l’hygiène menstruelle, (3) des voies d’accès sécurisées à l'école, (4) des enseignantes, et (5) des programmes scolaires pertinents reflétant l’emploi sur le marché du travail.    

Le deuxième document, Cash Transfer Programs for Gender Equality in Girls’ Secondary Education, examine l’utilisation des Transferts conditionnels en espèces (TCE) et des transferts en espèces sans conditions (TESC) dans des dispositifs efficaces mis en place en Amérique latine, en Afrique subsaharienne ou en Asie. Ces programmes parviennent à garantir aux filles la possibilité de rester scolarisées, retarder l’âge de leur mariage et terminer avec succès leur cycle secondaire. Selon le document, dans de nombreux pays, ces programmes de transfert ont un impact positif sur l’inscription des filles et le fait qu’elles restent scolarisées. Les TCE proposent une assistance financière en espèces afin d’atténuer les coûts de la scolarité et de compenser les parents et adultes responsables pour que leurs filles restent à l’école. Un programme mexicain, PROGRESA, a été créé en réponse au fort taux d’abandon scolaire chez les filles. Il fournit de l’argent aux parents qui envoient leurs filles à l’école. Les transferts en espèces sans conditions augmentent les revenus du foyer et offrent un filet de protection sociale pour la population la plus démunie. En Afrique, les faits démontrent qu’une augmentation de revenus se traduit souvent par un plus grand nombre d'enfants scolarisés, en particulier les filles au niveau secondaire.     

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Thanks for alerting us to these two new reports, Nora. I look forward to reading them.

Just as a quick reaction, though, I would like to draw attention to a sixth element to add to your list of "important strategies to promote access to and completion of girls’ secondary education." This is one that is commonly overlooked, I feel, even if few would deny it; and, I expect, many would say it is implicit. My experience has convinced me, though, that not only must it be stated explicitly but that it is the most important of the (now) six.

Specifically, I am talking about the QUALITY of teaching and learning. All the other factors matter, for sure. Yet, if all of these conditions are met but girls are not learning, neither parents nor the girls will wish to continue to invest in formal education. Nor should they. On the other hand, many of us have seen parents and girls alike undertake enormous sacrifices to pursue formal education when they are guaranteed that true, meaningful learning is happening.

As I said, I can't imagine anyone's disagreeing with this sixth factor. The point I am trying to make is that we must be very deliberate and strategic in incorporating this vital aspect into all our discussions, decisions and actions concerning girls' (and boys') education.

I will just close with a quick illustration of how this matters to parents. I was meeting with a group of nomadic parents in Northern Djibouti about their daughters' primary schooling. The Ministry of Education had convinced the parents of the five conditions you mention above, succeeding in getting them to enroll their daughters. Appraising the actual poor quality of teaching and learning that was happening, however, the leader of the parents' group asked: "We have done what you asked of us and brought our girls and boys to school, but when are you going to live up to your end of the bargain?" The implication was clear: they were expecting real learning to happen.

un article tres instructif pour tous; surtout nous qui luttons contre l'abandon scolaire des filles.

In my view I actually support the efforts that have been made so far to promote girl-child education .However in my country we are facing the challenges of high dropout rates due to early marriages and pregnancies.I therefore point out that these girls need to be fully empowered with lifeskills education for self awareness so as to embrace and appreciate the significance of education to them as individuals.

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