Partout dans le monde, les gouvernements sont confrontés à la question : comment faire en sorte que les filles achèvent leur scolarité à l’école primaire et la continuent dans le cycle secondaire ? De nombreux pays en développement ont identifié des stratégies prometteuses mais les obstacles demeurent, dès lors qu’il s’agit de garantir aux filles d’achever le cycle primaire et de passer au cycle secondaire dans un environnement éducatif sécurisé et favorable. La question est d’une importance toute particulière alors que nous mettons à présent l’accent, non plus sur l'achèvement du cycle primaire mais sur la continuation dans le secondaire et au-delà. En termes d’inscription dans le cycle secondaire, il existe un écart significatif entre garçons et filles, surtout lorsque celles-ci sont issues des populations rurales et pauvres, comme l’atteste le RMS Résumé parité et égalité des sexes 2013/14.
Deux nouveaux documents sur l’éducation secondaire pour les filles
Le Secrétariat du Partenariat mondial, en collaboration avec le Secrétariat de l'Initiative des Nations unies en faveur de l'éducation des filles (UNGEI), a produit deux documents dans la série des Documents de travail de l’UNGEI : Accelerating Secondary Education for Girls: Focusing on Access and Retention et Cash Transfer Programs for Gender Equality in Girls’ Secondary Education.
Le premier, Accelerating Secondary Education for Girls: Focusing on Access and Retention, souligne l’importance de l’éducation secondaire comme moteur de la croissance économique et identifie les obstacles couramment rencontrés dans l’éducation secondaire des filles : frais de scolarité, manque d’installations sanitaires, violence liée au genre, distance, manque d'enseignantes, pauvreté et aspects culturels. Le document introduit également la notion de « prime au genre » dans l’éducation, en expliquant comment l’achèvement du cycle secondaire permet aux filles de mieux gagner leur vie, diminue les taux de fertilité et de mortalité, retarde le mariage et augmente les capacités décisionnelles, de confiance en soi et d’émancipation. Le document présente cinq stratégies essentielles pour promouvoir l’accès au cycle secondaire et son achèvement pour les filles : (1) une distance sécurisée jusqu’aux écoles, (2) des toilettes permettant la gestion de l’hygiène menstruelle, (3) des voies d’accès sécurisées à l'école, (4) des enseignantes, et (5) des programmes scolaires pertinents reflétant l’emploi sur le marché du travail.
Le deuxième document, Cash Transfer Programs for Gender Equality in Girls’ Secondary Education, examine l’utilisation des Transferts conditionnels en espèces (TCE) et des transferts en espèces sans conditions (TESC) dans des dispositifs efficaces mis en place en Amérique latine, en Afrique subsaharienne ou en Asie. Ces programmes parviennent à garantir aux filles la possibilité de rester scolarisées, retarder l’âge de leur mariage et terminer avec succès leur cycle secondaire. Selon le document, dans de nombreux pays, ces programmes de transfert ont un impact positif sur l’inscription des filles et le fait qu’elles restent scolarisées. Les TCE proposent une assistance financière en espèces afin d’atténuer les coûts de la scolarité et de compenser les parents et adultes responsables pour que leurs filles restent à l’école. Un programme mexicain, PROGRESA, a été créé en réponse au fort taux d’abandon scolaire chez les filles. Il fournit de l’argent aux parents qui envoient leurs filles à l’école. Les transferts en espèces sans conditions augmentent les revenus du foyer et offrent un filet de protection sociale pour la population la plus démunie. En Afrique, les faits démontrent qu’une augmentation de revenus se traduit souvent par un plus grand nombre d'enfants scolarisés, en particulier les filles au niveau secondaire.
Contactez-nous !
Jetez un œil sur ces documents et partagez votre expérience ! Proposez-nous votre témoignage de lecteur sur ce qui fonctionne dans votre pays. Envoyez-nous vos commentaires ou connectez-vous via Facebook ou Twitter.