Selon les derniers calculs effectués par l’Équipe spéciale internationale sur les Enseignants pour Éducation 2030 et l'UNESCO, publiés à l'occasion de la Journée mondiale des enseignants, des données récentes montrent que l'Afrique subsaharienne à elle seule devrait recruter 16,5 millions d'enseignants supplémentaires pour atteindre les objectifs d'éducation d'ici 2030.
Cela signifie que 5,4 millions de nouveaux enseignants sont nécessaires dans le primaire et 11,1 millions dans le secondaire, pour pouvoir répondre aux besoins de la population croissante d'âge scolaire dans la région et limiter le nombre croissant d'enfants non scolarisés.
Les pays de la région du Sahel, notamment les pays comme le Niger et le Tchad, sont dans une situation particulièrement critique et doivent doubler leurs effectifs d'enseignants du primaire pour atteindre ces objectifs.
En Asie du Sud, malgré des progrès dans certains pays, on note tout de même un déficit substantiel de 7 millions d'enseignants : 1,7 million d'enseignants seront nécessaires dans le primaire et 5,3 millions dans le secondaire. Il s'agit néanmoins d'une réduction considérable par rapport aux projections antérieures.
La faible projection concernant les enseignants du primaire peut être attribuée aux progrès en matière d'éducation primaire universelle au Bangladesh et en Inde, ainsi qu'à la baisse des taux de natalité.
Ailleurs dans la région, en Afghanistan et au Pakistan par exemple, le taux de croissance annuel des enseignants du primaire devrait augmenter d'environ 50 % ou de plus de 10 % par an pour parvenir à l'éducation primaire universelle d'ici 2030.