Les adolescentes ont plus que jamais besoin de notre attention. Si des progrès considérables ont été réalisés en matière de scolarisation, les taux de rétention et d'achèvement des études des adolescentes sont loin d'atteindre (en anglais) les résultats souhaités.
Plusieurs facteurs sont en jeu et, depuis des années, nous les avons recensés et documentés : abus, exploitation, violence sexuelle et sexiste, normes sociales et culturelles néfastes telles que le mariage des enfants, les grossesses précoces, les mutilations génitales féminines, la servitude domestique et d'autres formes de travail des enfants, ainsi que la pauvreté.
Ces facteurs sont exacerbés dans les contextes de crise, de fragilité et de conflit. Nous savons que les adolescentes sont rarement confrontées à un seul obstacle en particulier, mais plutôt à un ensemble de facteurs aussi complexes les uns les autres qui se chevauchent, le plus souvent.
Alors, où sont les interventions à grande échelle conçues spécifiquement pour éliminer ces inégalités ?
Au niveau politique, la Déclaration de Charlevoix de 2018 est un effort courageux pour combler le gouffre autour des besoins d'éducation et de formation des adolescentes. Elle promeut une éducation inclusive, de qualité et équitable pour les filles, les adolescentes et les femmes dans les contextes de développement et les situations de crise.
La déclaration représente un engagement des dirigeants du G7 à établir des partenariats, à améliorer la coordination, à établir des priorités en matière d'investissement et à suivre l'évolution des écarts existants en matière d'égalité des genres. Elle reconnaît que l'accès des filles et des femmes à l'apprentissage et à la formation aux compétences techniques est fondamental pour le respect des droits humains, le développement social et la croissance économique.
La Déclaration représente une volonté collective des gouvernements donateurs, des organisations internationales et des partenaires de mise en œuvre d'ajuster l'objectif et de mettre en lumière les filles et les femmes. Il est encourageant de constater que la formulation employée dans la Déclaration désigne explicitement les adolescentes, les rendant ainsi plus visibles, distinctes et dignes de considération et d'investissements ciblés, tout comme les défis uniques auxquels elles sont confrontées.
Où en sommes-nous maintenant, presque trois ans après les promesses faites dans la Déclaration de Charlevoix ?