La violence sexiste en milieu scolaire transgresse l'intégrité psychologique, physique et sexuelle des élèves. Celle-ci comprend entre autres les agressions verbales et sexuelles, les abus sexuels, les châtiments corporels et l'intimidation, dont les causes profondes sont liées aux normes et aux stéréotypes sexistes. Elle est souvent exacerbée par les conditions socio-économiques, le sexe, l'âge, le handicap, l'origine ethnique ou nationale.
La violence sexiste à l'encontre des enfants et des adolescents ne concerne pas seulement quelques pays mais est omniprésente dans l’ensemble de la région, et touche aussi bien les filles que les garçons.
Au Honduras, 16 % des femmes et 10 % des hommes âgés entre 18 et 24 ans ont subi des violences sexuelles avant 18 ans. À Haïti, 26 % des femmes et 21 % des hommes (en anglais) ont été victimes de violences sexuelles.
La gravité de cet enjeu a conduit la Campagne latino-américaine pour le droit à l'éducation (CLADE), en collaboration avec Alternatives, à rechercher des approches innovantes pour relier la recherche-action participative aux activités de plaidoyer à l’échelon national.
L'initiative permet aux communautés locales de devenir leurs propres acteurs de changement, avec les coalitions d'éducation membres de CLADE au Honduras (en espagnol), à Haïti et au Nicaragua en tant que facilitateurs.
En définitive, il est nécessaire de promouvoir des changements culturels, des environnements sûrs, la mise en œuvre et l'application des lois en vigueur, ainsi qu'un soutien et des interventions efficaces (en anglais) pour pouvoir transformer profondément la dynamique à l’origine de la violence contre les enfants et les adolescents, y compris la violence sexiste.
Cette initiative, soutenue par le programme Partage de connaissances et d'innovations (KIX) et L’Éducation à voix haute, a un impact sur la remise en question des pratiques qui étaient auparavant normalisées et qui sont devenues un véritable obstacle pour le droit humain à une éducation sans violence, en particulier dans les écoles rurales où ces normes sont plus fortement ancrées.