Pour marquer la Journée internationale pour les droits des femmes, le GPE lance une série de blogs promouvant l’égalité des genres dans et à travers l’éducation, mettant en lumière le travail de nos partenaires et du partenariat.
Comment ne pas aspirer à une Afrique subsaharienne où les filles et les garçons deviennent des citoyens du monde éduqués, en bonne santé et résilients ?
Transformer cette vision en réalité exige de s’engager dans l’éducation au-delà du simple accès.
En particulier pour les filles, cela signifie de faire face à des obstacles majeurs – des taux élevés d’abandon scolaire, la violence basée sur le genre et les grossesses précoces et non désirées – qui deviennent d’autant plus fréquents en situation de crise humanitaire, de conflit, ou de déplacement forcé.
Malgré les besoins, le secteur de l’éducation fait souvent passer la réponse au VIH, aux grossesses ou aux violences au second plan, en raison des tabous, des normes sociales et culturelles, de manque d’informations sur les programmes efficaces, ou par manque de volonté politique.
Pour surmonter ces difficultés, les professionnels de l’éducation et de la santé ont besoin de s’appuyer sur une volonté politique affichée. 2024, Année de l'Éducation pour l'Union Africaine, est l'occasion de s'appuyer sur les engagements récents.
25 pays africains s’engagent en faveur des jeunes
Les ministres de l'Éducation et de la Santé des 25 pays de l'Afrique de l'Ouest et du Centre (AOC) se sont réunis en avril 2023 à Brazzaville, en République du Congo, afin de proclamer un engagement politique de haut niveau pour des adolescents et des jeunes éduqués, en bonne santé et épanouis (l'Engagement de l’AOC).
L’Engagement devrait avoir un impact significatif sur :
- une plus grande mobilisation pour répondre aux besoins des adolescents et des jeunes par l’éducation et la santé ;
- le passage à l’échelle de ces programmes ;
- une meilleure coordination entre secteurs, en particulier l’éducation et la santé ;
- le suivi des progrès en matière de santé sexuelle et reproductive, d’égalité de genre et de protection contre la violence.
Il s’agit d’un engagement clair et sans équivoque, ouvrant la voie au passage à l’échelle et au renforcement des programmes complets d’éducation et d’information, des services de santé sexuelle et reproductive, et de la protection contre les violences sexuelles et basées sur le genre, y compris en milieu scolaire. Les acteurs de la société et les autorités nationales ont écouté, ils ont compris, il est désormais temps d’agir.
Une collaboration plurielle et de longue durée
L’Engagement de l’AOC est né d’échanges sur les données probantes sur la situation des jeunes, avec un large éventail d’acteurs. La déclaration est un jalon sur un long parcours.
De nombreux membres du Groupe de travail sur le genre et l'inclusion dans l'éducation en AOC, dont l'UNESCO, FAWE, Humanité & Inclusion ou Plan International, ont activement contribué au processus, en soutien au Groupe de Travail Technique de l’Engagement, qui compte également d'autres organisations telles que l'UNFPA, Equipop, l’OMS ou l'ONUSIDA.
Le GPE est membre du Groupe de travail sur le genre et l'inclusion et, avec les pays partenaires, il continue de renforcer le rôle de l'égalité des genres dans l'éducation et à travers l'éducation.