Adolescents et jeunes éduqués, en bonne santé et épanouis : l’engagement de l'Afrique de l’Ouest et du Centre

Les pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre transforment l’éducation pour doter les adolescents et les jeunes des connaissances, attitudes et compétences nécessaires pour faire face aux défis qui menacent leur éducation. Ces compétences les aideront également dans leur transition vers l’âge adulte.

08 mars 2024 par Xavier Hospital, UNESCO Dakar
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Lecture : 5 minutes
Des élèves pendant un cours de physique au lycée de Makalondi, à Makalondi dans la région de Tilaberri au Niger. Crédit : GPE/Kelley Lynch
Des élèves pendant un cours de physique au lycée de Makalondi, à Makalondi dans la région de Tilaberri au Niger.
Credit: GPE/Kelley Lynch

Pour marquer la Journée internationale pour les droits des femmes, le GPE lance une série de blogs promouvant l’égalité des genres dans et à travers l’éducation, mettant en lumière le travail de nos partenaires et du partenariat.

Comment ne pas aspirer à une Afrique subsaharienne où les filles et les garçons deviennent des citoyens du monde éduqués, en bonne santé et résilients ?

Transformer cette vision en réalité exige de s’engager dans l’éducation au-delà du simple accès.

En particulier pour les filles, cela signifie de faire face à des obstacles majeurs – des taux élevés d’abandon scolaire, la violence basée sur le genre et les grossesses précoces et non désirées – qui deviennent d’autant plus fréquents en situation de crise humanitaire, de conflit, ou de déplacement forcé.

Malgré les besoins, le secteur de l’éducation fait souvent passer la réponse au VIH, aux grossesses ou aux violences au second plan, en raison des tabous, des normes sociales et culturelles, de manque d’informations sur les programmes efficaces, ou par manque de volonté politique.

Pour surmonter ces difficultés, les professionnels de l’éducation et de la santé ont besoin de s’appuyer sur une volonté politique affichée. 2024, Année de l'Éducation pour l'Union Africaine, est l'occasion de s'appuyer sur les engagements récents.

25 pays africains s’engagent en faveur des jeunes

Les ministres de l'Éducation et de la Santé des 25 pays de l'Afrique de l'Ouest et du Centre (AOC) se sont réunis en avril 2023 à Brazzaville, en République du Congo, afin de proclamer un engagement politique de haut niveau pour des adolescents et des jeunes éduqués, en bonne santé et épanouis (l'Engagement de l’AOC).

L’Engagement devrait avoir un impact significatif sur :

  • une plus grande mobilisation pour répondre aux besoins des adolescents et des jeunes par l’éducation et la santé ;
  • le passage à l’échelle de ces programmes ;
  • une meilleure coordination entre secteurs, en particulier l’éducation et la santé ;
  • le suivi des progrès en matière de santé sexuelle et reproductive, d’égalité de genre et de protection contre la violence.

Il s’agit d’un engagement clair et sans équivoque, ouvrant la voie au passage à l’échelle et au renforcement des programmes complets d’éducation et d’information, des services de santé sexuelle et reproductive, et de la protection contre les violences sexuelles et basées sur le genre, y compris en milieu scolaire. Les acteurs de la société et les autorités nationales ont écouté, ils ont compris, il est désormais temps d’agir.

Une collaboration plurielle et de longue durée

L’Engagement de l’AOC est né d’échanges sur les données probantes sur la situation des jeunes, avec un large éventail d’acteurs. La déclaration est un jalon sur un long parcours.

De nombreux membres du Groupe de travail sur le genre et l'inclusion dans l'éducation en AOC, dont l'UNESCO, FAWE, Humanité & Inclusion ou Plan International, ont activement contribué au processus, en soutien au Groupe de Travail Technique de l’Engagement, qui compte également d'autres organisations telles que l'UNFPA, Equipop, l’OMS ou l'ONUSIDA.

Le GPE est membre du Groupe de travail sur le genre et l'inclusion et, avec les pays partenaires, il continue de renforcer le rôle de l'égalité des genres dans l'éducation et à travers l'éducation.

Une élève du lycée technique de Tchaourou, situé dans la province du Borgou, à proximité de Parakou au Bénin. Crédit : GPE/Chantal Rigaud
Une élève du lycée technique de Tchaourou, situé dans la province du Borgou, à proximité de Parakou au Bénin.
Credit:
GPE/Chantal Rigaud

Les enseignements scolaires peuvent doter les adolescents et les jeunes des connaissances, des attitudes et des compétences nécessaires pour faire face aux défis qui menacent leur éducation et les aider dans la transition vers l’âge adulte.

Les pays de l’AOC les dispensent par le biais de ce qu’ils nomment l’éducation à la vie familiale, l’éducation à la santé de la reproduction ou encore l’éducation sexuelle intégrée.

Les termes varient d’un pays à l’autre et la communauté internationale reconnait l’importance d’adapter les programmes au contexte de chaque pays de mise en œuvre.

Indépendamment du nom, l’important est d’aborder des sujets qui contribuent à la santé et au bien-être des élèves, tels que comprendre la puberté, détecter la violence, améliorer les compétences de communication, ou planifier la vie familiale au moment venu.

Créer des programmes adaptés aux réalités de chaque pays

La voie pour préparer les adolescents et les jeunes à surmonter les obstacles est connue. Il s’agit entre autres de rassembler les principaux acteurs de la société, dont les autorités éducatives et sanitaires, les associations de parents d’élèves, les leaders religieux et communautaires, les syndicats d’enseignants, les jeunes et la société civile.

Ensemble et avec le soutien d’experts techniques, ils définissent les objectifs et les contenus des programmes afin de garantir leur pertinence, leur efficacité et leur adaptation au contexte culturel, légal et social.

Les programmes efficaces s'appuient également sur des principes adoptés internationalement, tels que le recours aux connaissances scientifiques, l'adéquation à l'âge et le respect des droits humains.

Si les études révèlent une grande diversité et richesse de contenu dans les programmes nationaux de la région, elles montrent également qu’ils doivent être davantage renforcés.

Dans 13 pays sur 22 de l’AOC, moins de 30 % des femmes ont une bonne connaissance de la période de fertilité (par rapport à leur cycle menstruel), et la région a le plus haut pourcentage de jeunes femmes ayant déclaré une naissance avant l'âge de 18 ans (27 %).

Les relations inégales et les normes de genre contribuent à des niveaux élevés de violences basées sur le genre, qui entrainent également des grossesses non intentionnelles.

Les disparités entre les filles et les garçons tendent à diminuer dans l'enseignement primaire mais restent très importantes dans l'enseignement secondaire, que seul un tiers des filles parvient à achever, d’après les enquêtes démographiques et de santé.

La situation est encore plus critique pour des groupes à plus haut risque d’exposition aux grossesses précoces et non intentionnelles et aux violences sexuelles et basées sur le genre, parmi lesquels les personnes avec un handicap, les personnes déplacées de force (réfugiés, déplacés internes) et les personnes affectées par des crises humanitaires ou des conflits.

Un engagement ancré dans les politiques africaines

Les principes de l’Engagement de l’AOC s’appuient sur l’Agenda 2063 de l’Union africaine, pour des jeunes et des enfants engagés et autonomes, et l’égalité entre les sexes, et sont parfaitement alignés sur la Stratégie continentale de l’Union Africaine sur l’éducation pour la santé et le bien-être, lancée en 2023.

Ces principes s’appuient également sur les engagements des différents pays dans le cadre du Sommet sur la Transformation de l’Éducation de septembre 2022 et joueront probablement un rôle central alors que l’Union Africaine entame 2024 comme l’année de l’éducation.

Des défis importants demeurent, mais les enjeux en valent la peine. Il est temps d’agir.

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Lire les autres blogs de la série.

Lire aussi

Education should be for both genders,we shouldn't discriminate.

I'm a teacher with Lagos state Model Junior College,Meiran, Lagos state,Nigeria.As a 21st Century Teacher,I totally agree that both genders should be allowed to education,there shouldn't be any discrimination of any kind. There are a lot of opportunities for both genders to utilise as educated Youths to develop our lives and the nation.

Gender equality is good for humanity where both male and female move to the next level equally to attain progess especially the girl child education is very paramount to the society in which she finds herself.

The issue of gender equality can not be over emphasized. Girls should be educated or rather be given equal opportunity with the boys. I've found it in the scheme for Jss 2 and the students agreed that there is need for gender equality.

Hereby requesting the team UNESCO to consider new NGOS transforming education to digital learning . Please support the organization, Hereby requesting kange children ministries, registered NGO in Uganda to be supported. For the work community in Uganda

I have over 100 children who are poor and they need help for school fees and hearth saves please if you can help let me know thanks.

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