1. Vous avez récemment soutenu la campagne de financement du GPE qui vise à lever au moins 5 milliards de dollars sur cinq ans en levant votre main. Comment un GPE entièrement financé peut-il collaborer avec l'UA pour établir conjointement des liens stratégiques entre les ministères des Finances et ceux en charge de l'Éducation, afin d’accroître et améliorer les dépenses nationales pour assurer aux jeunes une éducation de qualité ?
L’UA soutient pleinement la campagne du GPE qui vise à lever plus de 5 milliards de dollars et à protéger les finances nationales.
Les deux sont des investissements essentiels pour avoir des systèmes éducatifs efficaces et efficients, susceptibles de fournir des services éducatifs inclusifs et de qualité pour tous. Et l’appel [de cette campagne] à protéger également les dépenses d'éducation dans les budgets nationaux est essentiel à la reprise après la pandémie de COVID-19.
Le GPE et l'UA plaident tous les deux pour le renforcement et la transformation des systèmes éducatifs, afin de susciter un impact à grande échelle. L'UA encourage ses États membres à augmenter leur financement intérieur de l'éducation.
Mobiliser plus de ressources et améliorer les dépenses sont essentielles à des systèmes éducatifs de qualité, tout comme le soutien à la responsabilité mutuelle par le biais d'un dialogue politique et d'un suivi inclusifs.
Nous avons besoin de financements plus nombreux et de meilleure qualité, car nous ne pouvons nous permettre de laisser qui que ce soit de côté. La COVID-19 a créé des inégalités structurelles trop flagrantes et a (re)mis en évidence le besoin urgent d'améliorer les investissements dans la connectivité pour tous les apprenants.
L'UA se réjouit de travailler avec des partenaires tels que le GPE et des fournisseurs de technologies sur les solutions essentielles nécessaires dont ont besoin des millions d'enfants et de jeunes à travers le continent.
2. L’UA plaide pour que la priorité soit accordée à l’implication des filles dans les domaines des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques (STIM). Compte tenu du thème de l'UA pour l‘année 2021 « Arts, culture et patrimoine : un levier pour construire l'Afrique que nous voulons » et du sommet de l'UA qui vient de s'achever, quels sont les facteurs clés pour accroître la participation des filles aux STIM et réduire la fracture numérique entre les sexes ?
La transformation numérique et la participation des femmes et des filles aux STIM sont essentielles pour bâtir un avenir plus durable. La COVID-19 a mis en évidence l'écart entre les sexes en matière d'accès au numérique et en a exacerbé les effets.
Les filles font face à des barrières structurelles et culturelles et à des stéréotypes qui affectent leurs attentes et les amènent à choisir des carrières en dehors des domaines liés aux STIM. C'est pourquoi le Centre international de l’Union africaine pour l’éducation des filles et des femmes en Afrique (UA/CIEFFA) a lancé la campagne «AfricaEducatesHer».
Accroître la participation des filles aux STIM et réduire la fracture numérique entre les sexes nécessite une approche sensible au genre qui prend en compte les besoins et les expériences sexospécifiques des garçons et des filles. Nous devons combler ces lacunes par des interventions politiques au niveau des systèmes éducatifs.
Il est également important de changer les normes culturelles et de lutter contre les stéréotypes, de partager les connaissances et la recherche et, d'impliquer les chefs religieux et traditionnels au niveau local.