Face à la baisse des sources de financement de l'éducation, les gouvernements nationaux et les bailleurs de fonds externes doivent mobiliser des ressources supplémentaires auprès de sources nationales innovantes et les compléter par des fonds de donateurs provenant de partenaires de développement externes.
Dans le sillage de la pandémie, les entreprises privées du secteur des « technologies » ont répondu à des appels urgents pour aider les systèmes éducatifs à « s’améliorer » dans leur transition vers un apprentissage à distance prolongé. Les gouvernements devraient faire davantage pour attirer et accroître ces investissements privés dans l'éducation.
2. La BAD et le GPE soutiennent l'éducation dans certains pays africains. Alors que la BAD élabore un nouveau plan d'action pour le développement des compétences, comment envisage-t-elle de travailler avec les dirigeants et partenaires africains comme le GPE pour améliorer le financement national et soutenir la transformation de l'éducation ?
Une bonne reprise du secteur de l'éducation post-COVID-19 nécessite des partenariats dans le développement de programmes de financement innovants pour l'éducation en Afrique. La BAD joue un rôle de premier plan dans ce sens, notamment dans la mise en place de deux mécanismes de facilités de financement.
Le premier est l’International Finance Facility for Education (IFFEd), un mécanisme de financement des banques multilatérales de développement visant à débloquer environ 10 milliards de dollars de financement de l'éducation d'ici 2030.
Le deuxième est l’African Education Science Technology and Innovation Fund (AESTIF), qui est développé en partenariat avec les gouvernements africains et l'Union africaine. L'AESTIF mobilisera environ 300 millions de dollars américains auprès des banques multilatérales de développement partenaires, des fondations, des fiducies et des philanthropes pour stimuler les investissements dans le développement des compétences en Afrique, ainsi que dans la recherche et l'innovation dans l'enseignement supérieur.
Pour renforcer cet effort, la BAD est en train de conclure un partenariat avec le GPE qui facilitera les actions conjointes visant à intensifier l'éducation et le développement des compétences en Afrique.
3. La COVID-19 a perturbé l'éducation et la formation de millions de jeunes africains, dont 121 millions d'élèves en Afrique subsaharienne qui n'ont pu avoir accès à du matériel d'apprentissage à distance. Pourquoi la campagne de financement du GPE « Lève la main » est-elle décisive dans ce contexte ?
Les fermetures d'écoles signifient que les enfants ne peuvent plus avoir accès aux éléments essentiels que les environnements scolaires leur garantissent, notamment les espaces pour apprendre et jouer avec leurs camarades et l'accès aux repas scolaires et aux soins de santé.
Les filles sont également confrontées à des risques uniques d'exposition aux violences basées sur le genre lorsqu'elles restent longtemps non scolarisées. Cela appelle un besoin urgent d'organiser, de mobiliser et de galvaniser le soutien politique, local et international au financement de l'éducation.