3 points à retenir de la toute première réunion ministérielle sur la violence à l'encontre des enfants

À Bogota, début novembre, l’éducation est apparue comme un outil puissant pour briser le cycle de la violence contre les enfants, gouvernements et organisations ayant pris plus de 120 engagements promettant une action transformatrice pour mettre fin à la violence contre les enfants d'ici 2030.

15 novembre 2024 par Sally Gear, GPE Secretariat
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Lecture : 3 minutes
Une jeune fille au Logis Talita Khoum, un centre d'hébergement transitoire pour enfants en situation difficile en République démocratique du Congo. Crédit : UNICEF/UN0441498/Tremeau
Une jeune fille au Logis Talita Khoum, un centre d'hébergement transitoire pour enfants en situation difficile en République démocratique du Congo.
Credit: UNICEF/UN0441498/Tremeau

« Ne sous-estimez jamais l'impact que peut avoir l'éducation. »

Survivant de violence envers les enfants

Début novembre s'est tenue à Bogota la première conférence ministérielle mondiale sur l'élimination de la violence à l'égard des enfants. Les gouvernements, les organisations de la société civile, les organisations d'enfants, de jeunes et de survivants, ainsi que les Nations Unies et les organisations multilatérales se sont engagés à prendre des mesures pour mettre fin à toutes les formes de violence à l'encontre des enfants.

Grâce aux efforts considérables des partenaires du GPE, notamment la coalition Safe to Learn, l'éducation et la sécurité à l’école ont occupé une place centrale dans les discussions.

Voici trois points à retenir de l'événement :

1. Les gouvernements s'engagent à assurer la sécurité des enfants dans et par l'éducation

Les gouvernements et les organisations ont soumis plus de 120 engagements promettant une action transformatrice pour mettre fin à la violence contre les enfants, et 44 gouvernements ont pris des engagements significatifs pour offrir des environnements sûrs et favorables à l'apprentissage d'ici 2030 - la majorité d'entre eux proviennent de pays partenaires du GPE.

Grâce à notre travail avec les pays partenaires, nous savons que ces derniers identifient de plus en plus la violence, en particulier la violence basée sur le genre, comme l'un des principaux obstacles à la réalisation de leurs réformes d'éducation prioritaires. Plus de 50 % des pactes de partenariat ont inclus la lutte contre la violence comme un enjeu significatif.

Davantage de financements sont nécessaires. Les éléments concrets démontrant l'impact de la violence sur les résultats scolaires et le risque accru de décrochage scolaire constituent un argument convaincant pour que les pays intègrent des mesures de prévention de la violence dans et aux alentours des écoles dans leurs budgets de l'éducation. Cette approche permet une répartition des ressources plus équitable et plus efficace favorisant ainsi la continuité de l’apprentissage pour les enfants.

2. L'éducation contribue à briser le cycle de la violence

En Colombie, j'ai participé à des discussions sur les environnements d'apprentissage sûrs et favorables organisées par les partenaires du GPE, notamment Safe to Learn, l'UNESCO, l'UNICEF, la Coalition for Good Schools, le Bureau des Affaires étrangères, du Commonwealth et du Développement (FCDO) et le Bureau du Représentant spécial des Nations unies pour l'élimination de la violence à l'égard des enfants.

J'ai fait part du soutien du GPE à cette question et j'ai entendu des partenaires expliquer pourquoi la lutte contre la violence physique et sexuelle dans et aux alentours des établissements scolaires est cruciale pour leur travail de transformation des systèmes éducatifs. L'éducation peut jouer un rôle clé pour « briser le cycle » de la violence en s'attaquant aux normes sexistes néfastes par le biais des programmes scolaires, de la formation des enseignants et des chefs d'établissement, et en offrant des lieux sûrs.

S'appuyant sur l'expertise de Safe to Learn, le GPE fournit un soutien à une initiative d'appui technique sur l'apprentissage en toute sécurité qui constitue une nouvelle approche pour renforcer la capacité des pays à planifier et à mettre en œuvre des réformes qui permettent aux filles et aux garçons d'être plus en sécurité. Ce projet pilote investira 3 millions de dollars au cours des deux prochaines années pour renforcer les capacités nationales de lutte contre la violence en milieu scolaire en Sierra Leone, au Népal et dans deux ou trois autres pays.

3. Nous devons travailler en partenariat pour lutter contre la violence dans et par l'éducation

L'approche d’intégration systématique des question de genre du GPE nous a montré que nous ne pouvons y parvenir seuls. Nous devons impliquer les enseignants, les familles et les communautés, ainsi que les instances gouvernementales chargées de l'aide sociale et de la justice. Cette approche intersectorielle est essentielle pour faire évoluer la situation au niveau national. Ce changement est d'autant plus efficace qu'il s'accompagne d'une volonté politique et d'un leadership de la part des gouvernements.

Depuis le début de l'année, nous avons travaillé avec la coalition Safe to Learn, l'UNICEF, le bureau des Affaires étrangères et du Commonwealth, le Center for Global Development, l'UNESCO, la Coalition for Good Schools et d'autres organisations pour mettre en évidence le leadership des pays partenaires du GPE sur cette question. Une série d'événements nous ont amenés à cette étape, notamment un dialogue à Wilton Park, le Forum mondial sur l'éducation et une session thématique sur la violence en milieu scolaire lors de la réunion de notre Conseil en juin.

La participation à la conférence ministérielle de Bogota a été le point culminant des efforts déployés par de nombreux partenaires sur cette question clé et nous sommes impatients d'aider les gouvernements à mettre en œuvre leurs engagements. Le secteur de l'éducation a opéré des changements considérables dans la manière dont nous abordons la question de la violence dans et par l'éducation.

Comme l'a résumé Joanna Herat, responsable de la santé et de l'éducation à l'UNESCO, nous sommes passés « d'un traitement isolé de la fin de la violence à un traitement qui fait partie intégrante des systèmes éducatifs. »

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