Ce 10 décembre marque le début d’une campagne d’un an jusqu’au 70ème anniversaire de l’adoption de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Le 10 décembre 1948, l’Assemblée générale des Nations unies a adopté la déclaration qui proclamait les droits inaliénables de chacun en tant qu'être humain, sans distinction aucune, notamment de race, de religion, de sexe, de langue, d’opinion politique, d’origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation.
Saviez-vous que la Déclaration est un des documents les plus traduits au monde, disponible dans plus de 500 langues ?
L’Article 26 de la Déclaration porte sur le droit à l’éducation :
(1) Toute personne a le droit à l’éducation. L'éducation doit être gratuite, au moins en ce qui concerne l'enseignement élémentaire et fondamental. L'enseignement élémentaire est obligatoire. L’enseignement technique et professionnel doit être généralisé ; l’accès aux études supérieures doit être ouvert en pleine égalité à tous en fonction de leur mérite.
(2) L’éducation doit viser au plein épanouissement de la personnalité humaine et au renforcement du respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales. Elle doit favoriser la compréhension, la tolérance et l’amitié entre toutes les nations et tous les groupes raciaux ou religieux, ainsi que le développement des activités des Nations unies pour le maintien de la paix.
(3) Les parents ont, par priorité, le droit de choisir le genre d’éducation à donner à leurs enfants.
Observons de plus près trois idées portant sur l’éducation comme droit humain.
- L’éducation permet à l’individu d’exercer tous ses droits
Être analphabète, c’est ne pas être capable de :
- trouver les informations pour prendre un bus
- comprendre l’étiquette sur un flacon de médicament
- aider son enfant à faire ses devoirs
- lires les programmes des candidats politiques et voter de façon éclairée.
Une éducation de base est importante pour veiller à ce que chaque individu soit conscient de ses droits. Sans éducation, l’individu est moins susceptible d'obtenir un emploi bien rémunéré et un logement décent, de participer au processus démocratique ou de valoriser l’éducation pour les futures générations. Des données probantes montrent que des citoyens éduqués sont davantage sensibilisé à l’environnement, sont plus tolérants envers les autres qui sont différents d’eux, et sont davantage susceptibles de chercher à obtenir l’égalité des sexes.
- Tous les enfants ont le droit à une éducation de qualité
Après d’énormes progrès en termes d’accès à l’éducation au cours des années 2000 à 2015, l’attention de la communauté éducative internationale se porte à présent sur la garantie que les enfants scolarisés apprennent réellement et fassent l’acquisition des compétences nécessaires pour mener une vie productive et épanouissante.
Pourtant, dans le monde, 617 millions d’enfants et de jeunes n’ont pas fait l’acquisition des compétences fondamentales en lecture, écriture et mathématiques, même après de nombreuses années passées à l'école. C’est pourquoi le but n°1 du plan stratégique du GPE 2016 – 2020 vise l’amélioration des acquis scolaires. Les résultats de notre Rapport sur les résultats annuel 2015 - 2016 sont encourageants, avec 65 % des pays partenaires du GPE disposant de données affichant des résultats d’apprentissage améliorés entre 2000 et 2015.
- Tous les enfants doivent bénéficier des mêmes opportunités
Même dans les pays qui ont atteint la scolarisation pour tous, l’éducation offerte aux enfants peut énormément varier, en raison soit de la situation soit du statut socioéconomique. Par exemple, les villes ont généralement suffisamment d’enseignants avec des systèmes scolaires plus grands, alors qu’il est difficile d’attirer les enseignants dans les zones isolées ou rurales. Or, pour atteindre l’ODD 4, le monde aura besoin de 69 millions d’enseignants supplémentaires d’ici 2030 pour suivre le rythme de la croissance démographique.
Les enfants handicapés peuvent bénéficier de la possibilité d’aller à l’école (bien que ce ne soit le cas de 10 % seulement d’entre eux dans les pays développés), mais leurs salles de classe, leurs enseignants et le matériel pédagogique peuvent ne pas être adaptés à leurs besoins, ce qui signifie qu’ils ne pourront pas progresser.
Le thème de l’inclusion de tous les enfants dans le système éducatif d’un pays est donc une priorité de l’agenda de l’ODD 4 et, en conséquence, de celui du GPE. Le but n°2 du GPE 2020 lance un appel pour davantage d’inclusion, surtout pour les enfants les plus marginalisés. Depuis 2002, il y a 14 millions d’enfants non scolarisés en moins dans les pays partenaires du GPE.
Les partenaires du GPE poursuivront inlassablement leurs efforts pour garantir à chaque enfant la possibilité d'exercer son droit à l'éducation, seule voie vers un avenir durable pour notre planète et tous ceux qui y vivent.