2020 : une année record et atypique pour le GPE

Malgré les défis auxquels nous avons été confrontés cette année, 2020 a été une année charnière et particulièrement riche pour le GPE. De la mise en place d’un fonds d'urgence COVID-19 à l’adoption d’une nouvelle identité visuelle, en passant par l’approbation d’un nouveau plan stratégique ou le lancement de notre campagne de financement, passons en revue nos principales réalisations.

16 décembre 2020 par Secrétariat du GPE
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Des élèves de l'école primaire Zanaki à Dar es Salaam en Tanzanie. Crédit : Sarah Farhat / Banque mondiale
Des élèves de l'école primaire Zanaki à Dar es Salaam en Tanzanie
Credit: Crédit : Sarah Farhat / Banque mondiale

L'année 2020 n'a été comme aucune autre auparavant : une crise sanitaire d’une ampleur sans précédent s'est transformée en une crise économique majeure et a entraîné la plus grande crise de l’éducation que le monde n’ait jamais connu.

Au début de cette année si particulière, lorsque la pandémie de COVID-19 a provoqué l’exclusion de 1,6 milliard d’enfants des écoles, aggravant ainsi les écarts d’apprentissage déjà si importants entre les enfants des pays riches et ceux des pays pauvres, le Partenariat mondial pour l’éducation a travaillé s’est activé à innover pour soutenir l’éducation des enfants des pays les plus marginalisés.

Alors que tous les pays à travers le monde commençaient à fermer leurs écoles en mars, le GPE a octroyé un financement de 8,8 millions de dollars à l'UNICEF pour l’aider à soutenir les gouvernements dans l’élaboration et la mise en œuvre de programmes d'apprentissage à distance, à communiquer des messages importants sur la santé et à aider les enfants aux prises avec des problèmes de santé mentale.

Et ce n'était que le début.

Le plus grand programme de riposte du secteur de l’éducation à la COVID-19

En avril, le GPE a créé ce qui deviendra le plus grand fonds d’éducation d’urgence au monde destiné à soutenir les programmes de riposte à la COVID-19 dans le secteur de l’éducation. Doté de plus de 500 millions de dollars, ce fonds avait pour but d’aider les pays à faible revenu à assurer la continuité de l’apprentissage des enfants.

Ledit fonds a alloué 66 financements pour un montant total de 467 millions de dollars. Les programmes financés ciblaient prioritairement les personnes et les pays les plus démunis, accordant une attention particulière aux filles, aux enfants handicapés et aux enfants pauvres. Il a permis de soutenir l'apprentissage d’au moins 355 millions d'enfants à travers le monde.

Michell Huamán étudie en regardant un webinaire depuis chez elle pendant la période de fermeture des écoles à Lima, au Pérou, une ville fortement touchée par la pandémie de COVID-19. Crédit: Victor Idrogo/Banque mondiale
Michell Huamán étudie en regardant un webinaire depuis chez elle pendant la période de fermeture des écoles à Lima, au Pérou, une ville fortement touchée par la pandémie de COVID-19.

Ces financements permettent aux gouvernements de concevoir et mettre en œuvre des programmes éducatifs diffusés à la radio et à la télévision, de distribuer des postes radios aux enfants pauvres et de fournir des manuels à ceux qui n'ont pas accès à Internet. Un accent particulier est mis pour garantir aux enfants handicapés de bénéficier de ces programmes au même titre que les autres et pour réduire les obstacles pouvant empêcher les filles de profiter de ces programmes d’apprentissage à distance.

Les enseignants sont formés à l'enseignement à distance et reçoivent des forfaits Internet pour se connecter depuis leurs téléphones portables, afin qu'ils puissent utiliser une technologie comme WhatsApp pour rester en contact avec leurs élèves. Les financements permettent également aux écoles d’installer des points d'eau et d'assainissement afin qu’ils puissent être rouverts en toute sécurité. Ils aident également à renforcer la résilience des systèmes éducatifs afin qu’ils puissent mieux résister aux futurs chocs.

Vu l’importance de mettre en œuvre une approche coordonnée pour bien faire face aux conséquences d’une telle pandémie, le GPE a rejoint la Coalition mondiale de l’éducation pour la riposte à la COVID-19 créé par l’UNESCO. C’était également l’occasion pour nous de plaider en faveur d’une collaboration intersectorielle et pour une transformation des systèmes éducatifs, afin de les rendre plus efficaces et résilients aux crises.

La construction d'installations sanitaires et d'hygiène dans les écoles, par exemple, contribue à limiter la propagation du coronavirus et d'autres maladies. De même, cela permet aux enfants de recevoir une éducation en toute sécurité et contribue à améliorer la santé de leurs familles et de leurs communautés.

Le GPE a également accordé à l'UNESCO, à l'UNICEF et à la Banque mondiale un financement de 25 millions de dollars dans le cadre d’une initiative conjointe visant à garantir l'efficacité des actions menées aux niveaux régionaux et mondial et de faciliter le partage des connaissances dans la riposte à la pandémie.

Le GPE a également participé à la campagne Sauvez notre avenir, , un projet mené par la Commission de financement des opportunités en matière d'éducation et la Banque mondiale. Ledit projet, qui a enregistré la participation des agences multilatérales et internationales et de la société civile, avait pour but de réunir ces instances pour formuler un discours commun en réponse à la pandémie de COVID-19 et de protéger l'éducation.

Des élèves de la section primaire de l'école d’Adarsha Saula Yubak, à Lalitpur au Népal. Crédit : GPE/NayanTara Gurung Kakshapati
Des élèves de la section primaire de l'école d’Adarsha Saula Yubak, à Lalitpur au Népal.

Assurer la continuité de nos actions sur d'autres fronts

La pandémie de COVID-19 n’était pas la seule urgence à laquelle le monde de l’éducation a été confronté cette année. Le GPE a approuvé 12 demandes de financement accéléré d’un montant total de 138 millions de dollars pour aider les pays à faire face à des crises telles que les conflits armés et le terrorisme au Burkina Faso et les cyclones au Mozambique.

L'Éducation à voix haute, le fonds du GPE qui soutient les efforts de plaidoyer de la société civile en faveur de politiques éducatives qui répondent aux besoins des enfants marginalisés, a alloué 54 financements d’un montant total de 13,5 millions de dollars à un large éventail de partenaires pour renforcer leurs activités de plaidoyer s’inscrivant dans cette optique.

Le GPE a également redoublé d'efforts dans ses actions en faveur de l'éducation des filles car, éduquer des filles est bénéfique non seulement pour elles-mêmes, mais aussi pour leurs familles et leurs communautés. Nous n’avons cessé de rappeler qu’éduquer les filles est capital pour parvenir à l’égalité entre les sexes dans l’ensemble et de plaider pour que les pays développés fassent de l’éducation des filles un élément central de leur politique étrangère.

Près de 20 millions de filles supplémentaires jusque-là scolarisées au niveau du secondaire risquent de ne pas reprendre leur scolarité (en anglais) lorsque les écoles rouvriront. Face à ce danger, le GPE a exhorté les gouvernements à veiller à ce que cela ne se produise pas, en travaillant notamment à supprimer les obstacles auxquels les filles sont confrontées en matière d’accès à l’éducation.

Le partage de connaissances et d’innovations (KIX), qui aide les pays partenaires à renforcer leurs systèmes éducatifs en partageant l'expertise, l'innovation et les connaissances, a mis sur pied quatre pôles régionaux pour permettre aux pays de relever les défis politiques et d'échanger des informations. Fin novembre, KIX a lancé un observatoire des programmes de riposte à la COVID-19 en Afrique dont le but est de suivre comment les programmes de riposte à la COVID-19 mis en œuvre par 41 pays au niveau de l'enseignement primaire et secondaire peuvent éclairer les politiques et les meilleures pratiques.

KIX a également financé 12 projets d’un montant total de 24 millions de dollars pour mettre à l'échelle des innovations éprouvées dans plus de 40 pays. De même, en partenariat avec l'Institut de statistique de l'UNESCO, a créé un guide sur les systèmes d’information pour la gestion de l’éducation (SIGE) destiné à aider les responsables des ministères en charge de l'éducation à relever les défis du secteur en termes de mesure de la qualité, de la portée et de l'impact de l'éducation.

Renforcer le GPE pour l’avenir

Cette année, le GPE a accueilli 8 nouveaux pays partenaires de la région du Pacifique. Il s’agit de Kiribati, des États fédérés de Micronésie, de la République des Îles Marshall, des Samoa, les Îles Salomon, des Tonga, de Tuvalu et du Vanuatu.

Le GPE a continué de mobiliser de nouveaux financements auprès de ses partenaires et s'est félicité de l'augmentation de la contribution de la Suisse pour l’année 2020, ainsi que des 40 millions de dollars reçus de l'Allemagne, du Danemark, de la Finlande et de la Suède en guise de contribution au fonds COVID-19 du GPE.

2020 est une année record pour le GPE, avec 1,5 milliard de dollars de financements accordés à 69 pays partenaires pour les aider à renforcer leurs systèmes éducatifs et à améliorer l'apprentissage et l'accès aux écoles. Des financements qui devraient atteindre la somme de près d'un milliard de dollars d'ici la fin de ce mois, un autre record.

Announcement of the cohosts of GPE's fourth financing campaign

Début octobre, le GPE était ravi de lancer sa quatrième campagne de financement. Baptisée « Lève la main », elle sera co-organisée par les gouvernements du Royaume-Uni et du Kenya. C’est l’occasion pour le GPE d’appeler les dirigeants du monde à lever la main et à s’engager à contribuer à hauteur d’au moins 5 milliards de dollars au cours des cinq prochaines années, pour aider à transformer l'éducation dans 87 pays qui abritent au total plus d'un milliard d'enfants.

Cet investissement permettra d’assurer l’apprentissage de 175 millions d'enfants et de scolariser 88 millions d'enfants supplémentaires. À plus long terme, cela rapporterait 164 milliards de dollars de plus aux économies des pays en développement, contribuerait à sortir 18 millions de personnes de la pauvreté et à préserver deux millions de filles des mariages précoces.

La campagne permettra de lever les fonds nécessaires à la mise en œuvre du nouveau plan stratégique particulièrement ambitieux du GPE, le GPE 2025, au cours des cinq prochaines années. L’objectif de ce plan stratégique est de rendre l’éducation plus accessible à davantage d’enfants à travers le monde, améliorer les résultats d'apprentissage et l'égalité des sexes grâce à des systèmes éducatifs équitables, inclusifs et résilients.

Cette stratégie entend tirer parti des progrès que le GPE a aidé ses pays partenaires à réaliser. Comme le montre son Rapport sur les résultats 2020, 3 enfants sur 4 ont achevé l'école primaire en 2019, près de 3 pays sur 4 ont atteint la parité entre les sexes dans les taux d'achèvement des études et 7 sur 10 ont augmenté la part de leur budget national allouée à l'éducation ou l’ont maintenu à 20 % ou plus.

Enfin, le GPE a lancé une nouvelle identité visuelle qui reflète bien les ambitions du partenariat. Nous avons également adopté un nouveau slogan - « Transformer l’éducation » - pour marquer nos progrès vers l’atteinte de notre vision : une éducation de qualité pour chaque enfant.

En cette 2021 qui approche, le GPE et tous ses partenaires travailleront d'arrache-pied pour concrétiser cette vision.

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Merci au GPE pour sa vision et la réussite dans la plupart de ses activités.

GPE a réussi une mission très difficile en ces temps d'incertitudes liées au COVID.

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