Tout au long de ma carrière, y compris pendant mon mandat de directrice administrative pour le Canada, l'Irlande et les Caraïbes au sein du Groupe de la Banque mondiale, j'ai été témoin de l'impact des investissements de la communauté internationale dans l'éducation et notamment celle des jeunes enfants.

J'ai rencontré des ambassadeurs de l'éducation qui défendaient avec passion les enfants laissés pour compte en raison du manque d'investissement et du manque d'accès pour les plus vulnérables. J'ai pu constater l’effet catalyseur considérable que l’éducation des filles a en matière de santé, de croissance économique et de résilience des communautés.

Que ce soit dans les petits États insulaires en développement comme Sainte-Lucie, dans les zones rurales du Maroc ou dans toute l'Afrique subsaharienne, des investissements soutenus en faveur d’une éducation de qualité transforment la vie des jeunes filles et des jeunes garçons et permettent de libérer l'énorme potentiel des communautés et des pays.

Le pouvoir transformateur de l'éducation

L'éducation a toujours été un vecteur de transformation, capable de briser les cycles de pauvreté et d'inégalité.

Chaque enfant mérite de pouvoir apprendre, grandir et réaliser son plein potentiel. Pourtant, dans de nombreuses régions du monde, en particulier dans les pays à faibles revenus et ceux touchés par des conflits, cela est loin d’être garanti.

Même si le plaidoyer en faveur de l'investissement dans l'éducation est évident, il faut le poursuivre et le développer. Les experts nous disent que le secteur de l'éducation traverse une crise profonde, et que ce secteur est moins visible aujourd'hui que celui de la santé publique ou du changement climatique.

Pourtant, aujourd'hui plus que jamais auparavant, on comprend son potentiel d'amélioration en termes de santé et de bien-être, de réduction de la pauvreté et d'atténuation des effets du changement climatique.

De fait, un récent rapport de la Banque mondiale indique que le financement de l'éducation peut mener à des actions en faveur du climat plus rapides et de meilleure qualité en dotant les jeunes de connaissances et de compétences vertes, suscitant ainsi des innovations pour des solutions climatiques.

Résoudre la crise mondiale de l’éducation nécessite un partenariat efficace

La nécessité de partenariats solides est également évidente : ces derniers permettent de renforcer la compréhension, de partager des éléments concrets et d'accélérer les résultats. C'est exactement ce que fait le GPE dans sa mission de transformation de l'éducation.

Transformer les systèmes éducatifs exige de la détermination, de l’agilité et des relations de travail étroites entre les parties prenantes.

La collaboration intersectorielle, qui reconnaît le caractère crucial de l'éducation pour obtenir les résultats sociétaux et les biens publics auxquels nous aspirons, est essentielle. La collaboration avec les gouvernements et les partenaires locaux ouvre la voie à des possibilités de financement d'innovations ayant un impact.

Je sais par expérience que, que ce soit dans le domaine du développement international, des relations commerciales ou de l'environnement, la mise en place de partenariats solides et durables est primordiale pour assurer la pérennité des solutions.

L'une des forces distinctives du GPE réside dans sa capacité à faire covnerger les perspectives de la société civile, du secteur privé, des gouvernements et des organisations internationales et à faire entendre la voix des enseignants, des élèves et des communautés directement touchés par les inégalités en matière d'éducation.

Les parcours de pays nous permettent de connaître les résultats et l'impact de la transformation de l’éducation dans les pays partenaires grâce au soutien du GPE, ainsi que de découvrir les histoires des millions d'enfants qui vont à l'école et apprennent grâce à ce soutien.

Travailler pour un monde où chaque enfant a accès à une éducation de qualité

Depuis vingt ans, le GPE investit des fonds et soutient des solutions visant à construire des systèmes éducatifs solides et pérennes dans les pays où les besoins en matière d'éducation sont les plus pressants. Autrement dit, « Une éducation de qualité pour chaque enfant », où qu'il vive et quel que soit son milieu d'origine. Telle est la vision du GPE.

C'est une vision à laquelle je me réjouis de contribuer. Le travail actuel du GPE et de ses partenaires façonnera l'avenir de millions d'enfants dans le monde entier, en les dotant des outils dont ils ont besoin pour réussir et contribuer de manière significative à leur société.

Pouvoir participer à la vision et à la mission du GPE, grâce à une gouvernance efficace et une collaboration avec le président Jakaya Kikwete, président du Conseil du GPE, Laura Frigenti, directrice générale et tous les partenaires pour que l'éducation reste une priorité et un fondement pour un monde plus égalitaire, plus durable et plus prospère pour tous, est une occasion que je ne saurais laisser passer.