Trop souvent dans les écoles, les élèves subissent des punitions violentes, des humiliations, des discriminations et autres comportements dégradants et sexistes. Beaucoup n’ont pas voix au chapitre non plus et pour certains, l'école est un lieu violent et non pas l’espace sûr et constructif qu’il devrait être.
Tout cela peut devenir problématique pour leur développement personnel et il s’avère crucial de prévenir les VCE dans les écoles. Voici cinq autres raisons pratiques pour lesquelles il faut agir :
1. Le cadre scolaire est propice à la mise en œuvre de diverses activités de sensibilisation
Plus d'un milliard d'enfants passent une part importante de leur temps à l'école, en faisant ainsi un espace propice pour influencer leurs comportements.
Les enseignants ayant le devoir de veiller sur les élèves et étant considérés comme garant de leur potentiel, un tel espace offre l'occasion à la fois de minimiser les risques d'exposition à la violence et d'atténuer certains des effets de la violence vécue dans des espaces autres que scolaires.
Difficile de trouver un meilleur cadre pour influencer le développement d'un individu à une étape si formative de sa vie, comme c'est le cas à l'école.
2. Le fonctionnement d’une école est régi par des politiques
Contrairement à l’environnement familial qui affirme l'autonomie sociale et la souveraineté du domaine, la plupart des écoles sont financées par des fonds publics et donc susceptibles d’être sujettes à des interventions politiques systématiques et planifiées.
Dans la plupart des pays, les décideurs ont un rôle à jouer dans la définition des objectifs, du contenu et de la manière de dispenser l'éducation à leurs jeunes citoyens, et c'est là une opportunité d'influencer les valeurs qu'un tel investissement devrait incarner et promouvoir.
3. Diverses parties prenantes sont impliquées dans le fonctionnement d’une école
Les communautés elles aussi sont concernées par la façon dont les écoles sont gérées. Chaque gouvernement a le mandat d'influencer ce qui se passe dans les écoles et chaque parent s’intéresse à ce que l'école offre à son enfant. Chaque enseignant a un rôle à jouer dans la formation de l'environnement d'apprentissage et les résultats de la vie de chaque élève dépendent de la qualité de son école.
Toutes ces priorités convergentes et croisées donnent lieu à un élan collectif pour agir sur des idées qui tirent parti d'intérêts communs. Dans un environnement aussi propice, faire de la prévention de la VCE un élément central des interventions peut s’avérer efficace pour venir à bout de ce problème.
4. Le développement cognitif de l’enfant est affecté par la violence
Les écoles sont l'un des rares espaces où les enfants sont préparés à apprendre et où les adultes sont mandatés pour enseigner. Fournir aux élèves des éléments de réflexion de base constitue alors une responsabilité fondamentale pour toute école. Cependant, des preuves irréfutables suggèrent que l'expérience de la violence à l'école sape les chances de réussite de cet ambitieux projet.
La VCE dans les écoles menace nos investissements collectifs dans ces écoles et prive la société du capital humain qui assurera sa survie et son progrès.
5. Le développement social est affecté par la violence
L'école est un lieu où, par essais et erreurs, les enfants découvrent leur moi social. Ils apprennent à se situer dans leur spectre social, à discerner leur appartenance et ce dont ils sont capables.
La violence, la peur et la honte qu'elle fomente modifient ce soi émergent et enferment les enfants dans une pauvreté d'imagination concernant leur définition de soi et leurs options pour naviguer dans le monde dans lequel ils émergent.