Agir en même temps pour l’éducation et le climat
La bonne nouvelle, c'est que les exemples ne manquent pas de pays qui ont mis en place des stratégies efficaces pour protéger les enfants, les enseignants et les populations contre les risques climatiques et dont on peut tirer des enseignements fructueux.
Il faut aussi s’inspirer des méthodes éducatives qui promeuvent des pratiques et des comportements respectueux des écosystèmes locaux, y compris au sein de groupes de population particulièrement isolés et marginalisés. Le GPE soutient déjà certaines de ces initiatives.
Ainsi, à Madagascar, nous avons aidé le ministère de l’Éducation à localiser des terrains présentant toutes les conditions de sécurité nécessaires à la construction d’écoles, à recourir à des méthodes de construction intégrant l’aléa climatique pour que les bâtiments scolaires résistent aux catastrophes, et à mettre en place de nouvelles normes de résistance pour les établissements situés dans des zones particulièrement exposées.
Le ministère a entrepris de réviser le calendrier scolaire en fonction des saisons agricoles et météorologiques, afin de réduire au minimum les absences dues aux difficultés rencontrées par les élèves et les enseignants pour venir en classe pendant les périodes de fortes pluies, de cyclones ou de sécheresse.
De même, en RDP lao, le GPE aide le pays à incorporer des mesures de résilience climatique dans la conception des structures d’éducation de la petite enfance : amélioration des systèmes de drainage pour contenir les inondations, récupération et recyclage des eaux pluviales dans les zones où l’eau est rare, et plantation d’arbres pour protéger les terrains des écoles contre l’érosion et les glissements de terrain.
Le personnel enseignant et de service reçoit une formation pour apprendre à réagir en situation d’urgence et acquérir des connaissances sur la façon de préserver et d’économiser les ressources naturelles et l’environnement.
Une série de billets de blog pour montrer comment l’éducation peut relever le défi climatique
Nous sommes déterminés à tirer les leçons de ces pratiques prometteuses et à aider les pays à faire face aux changements climatiques en adoptant une approche intégrée à l’échelle des systèmes. L’enjeu est d’introduire des mesures d’adaptation et d'action climatique dans toutes les composantes des systèmes éducatifs et, pour accompagner les pays dans ces efforts, nous avons entrepris l’élaboration d’un cadre recensant les principaux points d'entrée vers une résilience climatique renforcée et une plus grande durabilité.
Ces points d'entrée concernent non seulement des aspects liés à la création d’un environnement favorable, avec notamment l’élaboration de politiques ou de plans, la disponibilité de données et de faits probants, la coordination des parties prenantes et le financement, mais ils portent aussi sur les ressources qui entrent dans le système éducatif lui-même, telles que les infrastructures et les enseignants.
Tandis que les pays s’interrogent sur les différentes composantes d’un système éducatif « climato-intelligent », il est essentiel de considérer leur interconnexion et leur interdépendance. La transformation du système pourra s’appuyer, dans chaque pays, sur une approche qui permettra de fixer les actions prioritaires en fonction du contexte, en s’attaquant aux principaux facteurs de vulnérabilité climatique et en enseignant aux élèves les compétences nécessaires, en ce XXIe siècle, pour parer l’urgence climatique et restaurer un environnement sain.
Pour cette série de billets, le GPE a collaboré avec Colin Bangay. Celui-ci a répertorié différents angles de vue sur divers enjeux afin de répondre à la question suivante : comment faire en sorte que les systèmes éducatifs parviennent à relever les défis du changement climatique et de la détérioration de l’environnement ?
Dans ces billets, il sera question non seulement de l’ampleur du problème et de ses répercussions sur l’éducation, mais aussi d’approches innovantes et d’exemples à suivre en matière de planification face aux risques climatiques, de sobriété carbone dans les écoles et d’outils numériques intégrant l’aléa climatique. Ou encore des possibilités de renforcement du rôle de leadership et d’investissement des acteurs multilatéraux, notamment par le biais de fonds climatiques.
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