Les pays ayant un niveau d'éducation plus élevé sont mieux préparés et réagissent mieux aux catastrophes, subissent moins d'effets négatifs et se remettent plus rapidement des catastrophes.
Où en est l'éducation à l'issue de la COP29 ?
La crise climatique est fondamentalement une crise de la capacité humaine à résoudre les problèmes, et pour cela, une éducation équitable et de qualité est non seulement importante, mais essentielle.
La Banque mondiale affirme que l'éducation est le meilleur indicateur de la sensibilisation au changement climatique : le fait de suivre un cours universitaire d'un an sur le climat peut réduire les émissions de carbone d'un individu de 2,86 tonnes de CO2 par an.
Le passage à des économies durables (la « transition verte ») nécessitera également une main-d'œuvre qualifiée pour environ 100 millions de nouveaux emplois, une main-d'œuvre plus qualifiée pour la plupart des emplois existants et la reconversion de la main-d'œuvre pour les 78 millions d'emplois qui disparaîtront. Cette acquisition de compétences ne se fera pas sans éducation.
Lors de la Conférence des parties (COP) de cette année, l'éducation a semblé s'être hissée tout doucement dans les priorités politiques.
Pour la toute première fois, l'éducation a été incluse dans le programme officiel de la présidence de la COP dans le cadre de « l'Initiative de Bakou en faveur du développement humain pour la résilience climatique », une initiative multisectorielle.
Cette initiative a établi l'intention des agences de l'ONU, des banques multilatérales de développement et des fonds multilatéraux pour le climat de collaborer dans le cadre d'une déclaration commune confirmant leur « engagement collectif à faire progresser le développement humain en tant que pierre angulaire de la résilience climatique et à s’engager à travailler ensemble pour veiller à ce que l'action climatique soit inclusive, favorise l'équité intergénérationnelle et soit guidée par les "Principes directeurs de Bakou en faveur du développement humain pour la résilience climatique" sous le leadership de la présidence de la COP 29. »
Il est important de noter que l'éducation est une dimension importante de ce programme. Le deuxième principe directeur appelle à investir dans l'intégration d'un enseignement de qualité sur le changement climatique à tous les niveaux de la scolarité, ainsi qu'à suivre les progrès réalisés par rapport aux critères de référence en matière d'alphabétisation climatique en les intégrant dans les évaluations nationales et internationales.
Le troisième principe appelle à la mise en place de systèmes résilients au changement climatique et à faible émission de carbone, et le quatrième se concentre sur les compétences, les qualifications et les normes professionnelles vertes.