La situation ressemble à un jeu de serpents et d'échelles, sauf qu'il n'y a pas d'échelles : tout progrès accompli est compromis par des chocs climatiques/environnementaux. Alors, que pouvons-nous faire pour remettre les échelles ?
Faire le lien entre l'environnement de l'école et de la classe et la qualité de l'apprentissage
Quiconque s'est déjà trouvé dans un bâtiment en béton couvert de tôle pendant la chaleur de la saison sèche ou a connu le bruit d'une tempête tropicale comprendra l'impact que cela peut avoir sur l'apprentissage et l'enseignement.
La chaleur, la lumière, le son, la qualité de l'air et la disponibilité de l'eau/la déshydratation ont tous des répercussions physiologiques, d'autant plus importantes sur les enfants ayant des besoins particuliers.
Une étude innovante financée par l'UKAID et basée sur une « ligne de vue directe » entre les bâtiments scolaires et leur impact sur les émissions de carbone, la sécurité, l'inclusion et l'apprentissage est en cours en Tanzanie.
Les premiers résultats de l'étude montrent que les températures dans les salles de classe tanzaniennes sont régulièrement supérieures à la fourchette de 21-26°C préconisée par le guide du travail sud-africain (South African Labour Guide).
Les chercheurs ont également établi une corrélation entre la température et le niveau d'apprentissage : une augmentation de 1°C de la température moyenne au cours de l'année scolaire est associée à une baisse de 1,1 % des résultats à l'examen de fin d'études.
Ce chiffre peut sembler négligeable, mais il ne faut pas sous-estimer l'importance de la température dans les salles de classe.
Une analyse de 18 études différentes a montré que les enfants obtenaient des résultats supérieurs aux tests psychologiques et aux tâches scolaires de 20 % en moyenne lorsque la température de la salle de classe passait de 30°C à 20°C.