Notre planète est déjà plus chaude de 1,07°C (2°F) par rapport à l'ère préindustrielle. Sans une réduction considérable des émissions, les projections indiquent que les températures mondiales pourraient augmenter de 2,8°C d’ici l’année 2100.

La fréquence et l’intensité d'événements climatiques extrêmes, comme les cyclones, les inondations et les canicules, ne font qu’augmenter.

Ces événements peuvent avoir des effets dévastateurs immédiats tout en provoquant une dégradation environnementale plus large telle que l’érosion des sols, la réduction des rendements agricoles et la perturbation des cycles naturels dont dépendent les communautés.

En outre, les impacts comprennent notamment la destruction d’infrastructures, des effets négatifs sur la santé, voire des migrations forcées, ce qui menace sérieusement la vie et les moyens de subsistance des familles, avec des répercussions néfastes sur la scolarisation, l'accès à l’éducation et le niveau de scolarité.

Analyser les données probantes à l’intersection entre l’éducation et le changement climatique

À l’échelle mondiale, les systèmes éducatifs s’efforcent de répondre aux défis sociaux et moraux liés à la préparation des générations futures à un monde en constante évolution.

Dans les pays à faible revenu, qui sont le moins responsables des causes climatiques sous-jacentes mais les plus vulnérables à leur impact, l’enjeu de devoir faire face aux effets dévastateurs de phénomènes soudains liés au changement climatique est bien plus immédiat.

Les inondations, la sécheresse, l’incidence accrue de maladies et les températures excessives liées au changement climatique peuvent entraîner la fermeture des écoles, l’absentéisme des élèves et un affaiblissement du développement physique et cognitif, ne faisant qu’aggraver l'actuelle crise de l’apprentissage.

Les filles, les groupes marginalisés et les enfants en situation de fragilité sont affectés de manière disproportionnée puisque le changement climatique et ses impacts sur l’environnement exacerbent les inégalités des genres et socio-économiques préexistantes.

On a beaucoup écrit sur l'impact du changement climatique et des crises environnementales sur l’éducation ainsi que sur le rôle de l’éducation pour doter les populations des connaissances, des compétences et des changements de comportement nécessaires pour contribuer au développement de sociétés durables et équitables.

L’éducation a toujours été à l’avant-garde du changement sociétal, mais les données probantes quant aux moyens permettant de réduire les émissions de carbone ou de promouvoir la durabilité sont pauvres.

Les recherches disponibles peuvent être significatives pour la communauté éducative, mais elles sont moins convaincantes pour les communautés du climat, de l’environnement et des sciences qui évaluent plutôt le financement de la lutte contre le changement climatique. Il pourrait en résulter une sous-représentation de l’éducation dans l’ensemble des mesures d’adaptation et d’atténuation axées sur le climat.

Un groupe d'intérêt visant à accélérer les efforts de collecte de données probantes concernant le changement climatique, l’environnement et l’éducation

Tenant compte de ces enjeux, le GPE a créé en 2023, un groupe d'intérêt dans le cadre du réseau Building Evidence in Education (BE²) axé sur les intersections du changement climatique, de l’environnement et de l’éducation au niveau des systèmes.

L’objectif du groupe est d’accélérer les activités de recherche sur la corrélation entre l’éducation, l’environnement et le climat dans les pays à faible revenu, en encourageant la coopération pour générer, amplifier et utiliser des données probantes.

Les domaines d'intérêt du groupe sont les suivants :

• L’estimation de l’impact du changement climatique sur les systèmes éducatifs et l’intégration de cette information à la planification sectorielle de l’éducation, la planification nationale et la planification liée au changement climatique ;
• Le soutien aux systèmes éducatifs pour prendre des mesures préventives ;
• l’identification de bénéfices collatéraux de l’investissement dans l’adaptation climatique, la santé environnementale et les résultats d’apprentissage ;
• Les approches en faveur d’infrastructures intégrant le climat et résilientes au changement climatique, ainsi que le développement de compétences vertes.

Le groupe vise à compléter les activités d’autres réseaux telles que la collecte et l’étude de données sur l’éducation en situations d’urgence menées par le Réseau inter-agences pour l’Éducation en situations d’urgence (INEE) et le travail fait par l’Alliance mondiale pour la réduction des risques de catastrophe et la résilience dans le secteur de l’éducation (GADRRRES) sur la sécurité des écoles.

Les efforts continus du groupe d'intérêt consistent notamment à répertorier les recherches existantes sur les liens entre l’éducation, l’environnement et le climat, en vue de publier un rapport début 2024.

L’adhésion au groupe est ouverte à de nouvelles organisations

At present, the group is co-chaired by GPE and the Foreign, Commonwealth and Development Office (FCDO).

Le groupe est actuellement co-présidé par le Partenariat mondial pour l’éducation (GPE) et le Bureau des Affaires étrangères, du Commonwealth et du Développement.

Les membres incluent des organisations telles que le Réseau Inter-agences pour l’Éducation en situations d’urgence, Dubaï Cares, l’UNESCO et l’Institut international de planification de l’éducation, la Banque interaméricaine de Développement, le ministère des Affaires étrangères et du Commerce de l’Australie, l’Agence norvégienne de coopération au développement, l’USAID, l'Overseas Development Institute (Institut de développement outre-mer), L’Éducation sans délai et le Center for Global Development.

L’adhésion au groupe de nouveaux membres est toujours en cours. Les organisations et les personnes activement impliquées dans la recherche sur les liens entre l’éducation, l’environnement et le climat sont encouragées à manifester leur intérêt.

Il est important de noter que l’adhésion au réseau Building Evidence in Education n’est pas une condition préalable pour adhérer au groupe d'intérêt. Les membres s’engagent à participer aux réunions bimensuelles et sont admis selon une procédure d’approbation tacite.

Le groupe d'intérêt se réjouit de renforcer conjointement la recherche et le partage de connaissances en vue d’accélérer l’adaptation des systèmes éducatifs au changement climatique et d'accroître le rôle de l’éducation dans le domaine de l’action climatique.

Coordonnées du groupe d'intérêt

• Anna-Maria Tammi, cheffe d’équipe thématique pour l’éducation en situations de crise et de conflit, Partenariat mondial pour l’éducation @email
• Colin Bangay, conseiller senior en éducation, Bureau des Affaires étrangères, du Commonwealth et du Développement @email
• Kate Ross, Bureau des Affaires étrangères, du Commonwealth et du Développement @email

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