Cet article a été initialement publié sur le site Internet de l'UNICEF.
Ville d'Al-Safira, région rurale d'Alep, Syrie : « Mes chances de survie étaient très faibles. Mais j'ai survécu et je m’efforce de surmonter les tous les obstacles envers et contre tout », partage Nizar âgé de 15 ans.
Nizar avait 5 ans et jouait avec ses frères et sœurs lorsqu'une balle l'a atteint à la tête, lui fracturant le crâne et le laissant hémiplégique. Il a grandi sans pouvoir bouger sa jambe droite et avec des difficultés à s'exprimer.
Sa famille vit dans la ville de Safira, dans la région rurale d'Alep. Alors même qu'ils étaient confrontés au déplacement, aux difficultés économiques et à l'escalade de la violence, leur plus grand défi restait celui de faire face à la blessure de Nizar.
À la suite de cet événement traumatisant, Nizar s’est mis à avoir peur des bruits de tirs. Comme la situation lui était insupportable, il a commencé à s’isoler et à déprimer. De plus, ses camarades de classe ont exacerbé ses difficultés en le harcelant, lui rendant la vie encore plus difficile.
« Mes camarades se moquaient de moi en disant que je marchais comme un robot », explique Nizar pour justifier sa détresse quotidienne. « Je ne voulais plus quitter la maison », ajoute-t-il pour excuser ses fréquentes absences à l'école.