Le 7 avril était la Journée mondiale de la santé et nous avons passé la semaine à mettre en évidence les liens cruciaux qui existent entre la santé et l'éducation. Lorsque la santé est menacée, l'apprentissage l'est aussi. Une mauvaise santé est un obstacle à l'accès et à la participation à l'école. En fait, dans les pays en développement, on estime à 500 millions, le nombre de jours d'école perdus chaque année à cause d'une maladie.
Un nouveau rapport conjoint du Disease Control Priorities, de la Banque mondiale et du GPE montre que les écoles sont le cadre idéal pour répondre aux besoins de santé des enfants de tous les niveaux, menant à un apprentissage meilleur et plus équitable.
Le GPE travaille avec 52 pays en développement partenaires pour concevoir et intégrer des interventions de santé en milieu scolaire dans les plans sectoriels de l'éducation et finance directement des activités de santé dans 22 pays.
Voici trois exemples de programmes de santé scolaire réussis, tirés d'une nouvelle fiche d'information sur la santé et l'éducation.
Cambodge
Au Cambodge, une enquête de 2010 a montré que dans les zones rurales, aucun enfant malvoyant n'avait de lunettes et que 80 % des déficiences visuelles étaient dues à une erreur de réfraction non corrigée, une affection facilement corrigée par les lunettes.
Une affection à l’origine de l’absentéisme scolaire, d’une augmentation des taux d'abandon, d’une réduction de la capacité d'apprentissage et, finalement, de piètres perspectives d'emploi pour de nombreux apprenants.
Le ministère cambodgien de l'Education et de la Formation et le ministère de la Planification, avec le soutien du GPE et d'autres partenaires, ont développé un programme de dépistage de plus de 13 000 enfants âgés de 11 à 15 ans dans 56 écoles. Des lentilles correctives ont été fournies pour les enfants souffrant d’une erreur de réfraction.
Maintenant, ces enfants peuvent participer pleinement aux cours et le programme est en train d’être élargi, afin d’en faire bénéficier encore plus d'enfants.
Ethiopie
Le GPE et ses partenaires ont contribué à renforcer les capacités du ministère éthiopien de l'éducation à concevoir une stratégie globale de cinq ans en matière de santé et de nutrition à l'école, ainsi qu’un plan d'action pour améliorer l'éducation des enfants dans le pays.
Les enseignants ont été formés pour assurer des prestations de santé simples et efficaces dans les écoles, notamment le déparasitage, le dépistage des problèmes de vue et l'éducation à la prévention des maladies infectieuses.
Ces activités permettront de s'assurer qu'aucun enfant n'est exclu du système scolaire à cause d'une mauvaise santé, et d'améliorer l'apprentissage.
Haiti
Plus de 132 000 élèves haïtiens du primaire bénéficient d’un casse-croute chaque matin et d’un repas chaud à midi tous les jours à l'école grâce au programme de santé et de nutrition du ministère de l'Éducation, financé par le GPE et d'autres partenaires de développement.
Les repas constituent 60 % des besoins nutritionnels des élèves et jouent un rôle important pour s'assurer que les enfants continuent d'aller à l'école. Le programme a entraîné une augmentation des inscriptions. Les enfants reçoivent également des médicaments vermifuges et de la vitamine A dans le cadre du programmem.
Pouvez-vous imaginer avoir à se concentrer et apprendre l’estomac vide ? Selon l’un des élèves : « avant l'ouverture de la cantine, nous allions et rentrions de l’école sans rien manger. Maintenant, nous y recevons de la nourriture et nous y sentons bien. »
Zoom sur la santé en milieu scolaire
RAPPORT:
BLOGS :
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- Les programmes de santé scolaire : de l’argent bien dépensé
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INFOGRAPHIE:
FICHE D'INFORMATION :