Il s'agit du huitième article de blog publié en 2018 dans le cadre de l'effort de collaboration lancé en 2017 entre l'Association pour le développement de l'éducation en Afrique (ADEA) et le Partenariat mondial pour l'éducation (GPE).
Le 8 septembre a été proclamé Journée internationale de l’alphabétisation par l’UNESCO lors de sa 14e session de la Conférence générale le 26 octobre 1966 pour permettre aux gouvernements, à la société civile et aux parties prenantes de mettre en évidence les améliorations des taux mondiaux d'alphabétisation et de réfléchir aux problèmes d'alphabétisation qui subsistent dans le monde. La question de l'alphabétisation est un élément clé de l’objectif de développement durable (ODD) 4, qui a notamment pour cible 4.6 d’assurer à tous les jeunes l’alphabétisation et le calcul et de donner aux adultes qui ne possèdent pas ces compétences la possibilité de les acquérir.
Le thème de cette année est « L’alphabétisation et le développement des compétences », un sujet qui se concentre sur les aptitudes et compétences requises pour l'emploi, les carrières et les moyens de subsistance, en particulier les compétences techniques et professionnelles, ainsi que les compétences transférables et les compétences numériques.
Est-ce que l’alphabétisation réalise réellement des avancées significatives ?
La communauté internationale reconnait que l’alphabétisation est un droit inaliénable et au-delà, un « fondement indispensable de l’apprentissage indépendant », tout au long de la vie. Nonobstant cet engagement mondial et ceux antérieurs, les données de l'Institut de statistique de l'UNESCO montrent qu’aujourd’hui encore, 757 millions d'adultes à travers le monde, dont 115 millions de jeunes âgés entre 15 et 24 ans, ne savent ni lire ni écrire une phrase simple.
Les taux d’alphabétisme nationaux les plus faibles sont observés en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud et de l’Ouest. On est alors en droit de se demander si l’alphabétisation réalise réellement des avancées significatives, notamment en Afrique.
Heureusement, le progrès dont il est question, dans le domaine de l’alphabétisation, ne se limite pas au développement quantitatif. Il pourrait se mesurer également à partir des efforts déployés par les acteurs de l’alphabétisation, dans la définition d’une nouvelle vision, l’amélioration de la qualité des méthodes, des contenus, de la gouvernance dudit secteur.