Burkina Faso : réformes systématiques pour renforcer le système éducatif

Le soutien fourni par le GPE aide le Burkina Faso à mettre en œuvre des réformes clés dans le secteur de l'éducation, en veillant à ce que davantage d'enfants, notamment les filles, aient accès à l'école et apprennent.

24 mars 2014 par Secrétariat du GPE
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Lecture : 5 minutes
Ecole de Wayalghin à Ouagadougou au Burkina Faso. Crédit : GPE/Olivier Badoh
Ecole de Wayalghin à Ouagadougou au Burkina Faso.
Depuis longtemps, le Burkina Faso obtient certains des indicateurs de développement humain les plus faibles du continent africain. Malgré les énormes défis auxquels le pays doit faire face, le gouvernement burkinabé a décidé de donner la priorité à l’éducation, en adoptant des politiques et des réformes qui la soutienne et en collaborant étroitement avec ses partenaires pour mettre en oeuvre un plan sectoriel complet et faire progresser le secteur.

L'enjeu : plus d’un million d’enfants ne vont pas à l’école

Au début des années 2000, plus de 60 % des enfants du Burkina Faso n’avaient pas accès à l’école et le taux d’achèvement du cycle primaire pour les filles était l’un des plus faibles d’Afrique. De grands écarts régionaux dans les infrastructures scolaires résultaient en des options très limitées pour l’éducation de plus d’un million d’enfants. De plus, la pauvreté endémique semblait un défi insurmontable pour de nombreuses familles qui devaient payer les frais et fournitures scolaires.

La solution : un financement flexible et des réformes pour l’éducation

Le Burkina Faso a rejoint le Partenariat mondial pour l’éducation en 2003 après avoir élaboré un plan sur dix ans qui se focalise sur l’éducation de base. Le plan sectoriel visait à améliorer l’accès, l’équité et à augmenter les opportunités ; à améliorer la qualité, l’efficience et la pertinence de l’éducation primaire ; et à renforcer la gestion et le suivi du secteur.

En 2009, le Partenariat mondial a accordé un premier financement de 102 millions de dollars au Burkina Faso. Ce financement, qui court sur quatre ans, transite par le budget de l’État, ce qui permet d’aligner l’aide sur les systèmes nationaux. Le décaissement des fonds est déclenché en fonction de mesures prédéfinies et conçues pour supprimer les obstacles entravant les efforts engagés par le gouvernement pour développer le secteur.

Le financement du GPE vient appuyer la mise en place de réformes structurelles et institutionnelles correspondant au plan sectoriel défini par les autorités pour la période 2002-2011.

En 2011, les partenaires du GPE ont travaillé avec le gouvernement burkinabé à l’élaboration de son plan sectoriel de l’éducation 2012-2021, lequel couvre, pour la première fois, l’ensemble du système éducatif.

Le résultat : un système éducatif adapté aux besoins

De nombreuses réformes importantes ont été adoptées conjointement avec la mise en oeuvre du financement du GPE. Elles comprennent notamment :

  • l’utilisation efficiente des infrastructures scolaires par l’introduction de classes multigrades et la limitation des redoublements
  • le renforcement de la politique de décentralisation et des systèmes de gestion basés dans les écoles
  • le suivi du temps effectif d’enseignement, l’augmentation du temps d’apprentissage
  • l’utilisation des évaluations d’élèves pour informer les stratégies d’amélioration des acquis scolaires.

Ces réformes et nouvelles politiques ont contribué à adapter le système éducatif du pays aux besoins identifiés. Le Burkina Faso a prouvé que la volonté politique associée aux réformes structurelles ciblées et un mécanisme de soutien budgétaire flexible peuvent faire une énorme différence dans un pays faisant face à de nombreux obstacles

Plus d'enfants scolarisé et un soutien continu du GPE

Depuis la mise en place de son premier plan sectoriel de l’éducation après avoir rejoint le GPE, le Burkina Faso a enregistré une amélioration de la plupart de ses indicateurs relatifs à l’éducation, dont notamment un niveau de scolarisation des filles sans précédent.

La scolarisation au primaire a fait un bond, de 37 % en 2003 à 64 % en 2012, tandis que le taux d’achèvement du cycle primaire augmentait de 27 % à 56 % sur la même période. Le nombre de filles achevant le cycle primaire s’est considérablement amélioré, passant de 23 % à 54 % entre 2003 et 2012. Enfin, le Burkina Faso a aussi enregistré une augmentation du nombre d’enseignants, lequel est passé de près de 23 000 en 2003 à environ 49 000 en 2012.

Source: ISU

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